La commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de gestion des deniers publics, présidée par Badreddine Gammoudi (Haraket Echaab) a organisé aujourd’hui, jeudi 26 décembre 2019, une conférence de presse sur l’affaire du blé importé de Bulgarie, dit «contaminé».
Les membres de la commission ont auditionné le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, et son collègue de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, pour en savoir plus sur cette affaire.
Selon les premiers éléments, une cargaison de 250 tonnes de blé, ayant accosté au port commercial de Sousse entre le 29 août et le 4 septembre 2019, a pourri sur place à cause d’une infiltration d’eau. Dans leurs déclarations, les ministres ont nié toute contamination radioactive, comme diffusé par des médias, après une alerte faite par des activistes sur les réseaux sociaux.
La commission a également demandé au ministre de l’Agriculture de lui fournir certains documents, comme les certificats d’origine, de qualité, de contrôles phytosanitaires et biologiques de la marchandise, dont M. Taieb a parlé lors de son audition.
Etant donné la sensibilité de cette affaire et son lien direct avec la sécurité et la santé du citoyen et de l’économie tunisienne, nous avons convenu d’organiser une 2e rencontre, dans les prochains jours, avec le ministre de l’Agriculture, précisent les membres de la commission en réaffirmant leur détermination à continuer de suivre ce dossier et d’approfondir l’enquête afin d’informer l’opinion publique de toutes les données recueillies.
Rappelons que le ministère de l’Agriculture et l’Office des Céréales avaient démenti la rumeur selon laquelle la Tunisie aurait importé une cargaison de blé en provenance d’Ukraine, contaminée par des matières radioactives, et qui aurait été refusée par la Russie et la Turquie, en précisant que le blé est arrivé de Bulgarie via le navire « Georges » et que l’opération a été effectuée selon les normes de sécurité habituelles.
Rappelons que Nawel Mahmoudi, contrôleur au port de Sousse, relevant du ministère de la Santé, s’est rendue le 23 décembre à l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), afin de déposer un rapport détaillé sur cette affaire, où elle estime avoir décelé des faits de corruption.
Y. N.
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