Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), a assuré que près de 10 députés, élus aux législatives du 6 octobre 2019, font l’objet de soupçons de corruption.
Les dossiers de ces élus, qui ont pu accéder à l’Assemblée et qui jouissent désormais de l’immunité parlementaire, sont suivis par l’Inlucc, ajoute Chawki Tabib, dans une déclaration sur Shems FM, cet après-midi, mardi 31 décembre 2019.
Si ces soupçons s’avèrent fondés, les députés devront être entendus par la justice, or il faudrait lever leur immunité, et ce n’est pas partie gagnée, quand on sait que, lors de la précédente session parlementaire (2014-2019), des élus ont pu fuir la justice, en usant de leur immunité, qui n’a pas été levée par leurs collègues.
Sur un autre plan, Chawki Tabib a appelé les partis politiques à voter pour un gouvernement engagé dans la lutte contre la corruption.
Le président de l’Inlucc a également prévenu les députés en les appelant à ne pas voter la confiance à des ministres faisant l’objet de suspicions de corruption, en rappelant que parmi les noms proposés, ayant circulé dans les médias, des personnalités ne sont pas «clean».
Chawki Tabib a conclu en formant l’espoir que Habib Jemli, chef du gouvernement désigné par Ennahdha, fasse les vérifications nécessaires avant de soumettre son équipe à l’Assemblée pour le vote de confiance.
Y. N.
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