Alors que le processus de «frérisation de l’Etat» s’accélère avec l’avènement du gouvernement «très indépendant» d’Ennahdha formé par Habib Jemli, la très anti-islamiste Abir Moussi est aux abonnés absents. Celle qui s’est autoproclamée bête noire de Rached Ghannouchi laisse faire et ne bouge pas le petit doigt. En tout cas, on l’entend très peu ces derniers jours, elle, qui, habituellement, aime lever la voix.
Non, Abir Moussi n’a pas pris sa couette rose et ses godillots et n’est pas allée entamer un sit-in devant le ministère de l’Intérieur pour empêcher sa «frérisation» et ne pas laisser le très «dépendant» Sofiene Selliti diriger ce département.
Alors que Rached Ghannouchi, via sa «créature», le très docile Habib Jemli, va installer deux de ses poulains à l’Intérieur (Sofiene Selliti) et à la Justice (Hédi Kediri), Abir Moussi a rangé sa couette rose et s’est éclipsée. Son donquichottisme anti-islamiste a-t-il laissé place à la désertion? Est-elle fatiguée par ses gesticulations jusque-là infructueuses.
Quand sa personne vénérée et vénérable a été attaquée, elle a pris en otage toute l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et transformé son hémicycle en dortoir mais quand «les Ikhwans», comme elle adore surnommer les membres d’Ennahdha, et «le zaïm al-Ikhwans» Rached Gahnnouchi, comme elle adore le surnommer, vont de nouveau diriger ces deux grands départements régaliens, et pas que, la très «bénaliste» Abir Moussi se garde de faire du bruit. À moins qu’elle ménage ses efforts, garde son énergie, laisse le gouvernement s’installer et, à ce moment-là, elle compte camper de nouveau son rôle de passionaria anti-islamiste.
Si les «Abiroïdes» – soutiens indéfectibles et zélés d’Abir, pour reprendre l’expression du dessinateur ‘‘Z’’ – ont des nouvelles de leur idole qu’ils nous informent pour nous rassurer. La Dolores Ibárruri Gómez de l’anti-islamisme ne peut pas laisser tomber ses groupies. Et nous avec…
I. B.
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