La conseillère à la présidence de la République chargée de la communication, Rachida Ennaïfer, est revenue ce matin du 7 janvier 2020, sur les ondes de Mosaïque FM, sur la possible participation tunisienne à la Conférence de Berlin, consacrée au conflit libyen.
Mme Ennaïfer a confirmé le fait que lors de l’appel téléphonique qui a eu lieu hier entre la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président de la République, Kaïs Saïed, il n’y a pas eu d’invitation officielle à la partie tunisienne pour participer à ladite conférence.
«Les concertations [tuniso-allemandes] se poursuivent afin qu’il y ait une participation de toutes les parties [prenantes] à la Conférence de Berlin, à commencer par la partie libyenne, dont la présence n’est pas encore certaine», a toutefois précisé la représentante de la présidence de la République, assurant qu’il est important pour la Tunisie de participer à la conférence et que la présence libyenne, bien que primordiale, ne représente pas une exigence tunisienne.
Rachida Ennaïfer a, par ailleurs, affirmé que l’Allemagne et la Tunisie sont unanimes sur l’importance des solutions de paix pour mettre fin au conflit libyen, assurant que notre pays s’oppose à toute intervention étrangère sur le sol libyen et que Kaïs Saïed a déjà fait part au président Turc, Recep Tayyip Erdoğan, de son refus catégorique de permettre à son armée de pénétrer en Libye à travers les frontières tunisiennes.
Pour rappel, le conflit libyen oppose, essentiellement, le gouvernement d’entente nationale (GEN), du Conseil présidentiel, présidé par Fayez Sarraj et reconnu par l’Organisation des Nations unies (ONU) à partir de mars 2016, et le gouvernement de la Chambre des représentants élus en 2014 (également appelé «gouvernement de Tobrouk»), basé à l’est du pays, internationalement reconnu jusqu’en mars 2016 et dont le principal bras armé est l’auto-proclamée «Armée nationale libyenne» (ANL), commandée par le maréchal Khalifa Haftar.
C. B. Y.
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