Selon une étude récente menée par le groupe de recherche international Market Insights Reports (MIR), dont le site Fusion Science Academy (FSA) a obtenue une copie, des perspectives prometteuses s’offrent au marché de l’automobile en Tunisie, que celles-ci soient générées par les développements et évolutions internes à notre pays ou par les grandes tendances mondiales…
Par Marwan Chahla
L’enquête du groupe MIR fait un constat des lieux du marché de l’automobile tunisien en 2019 et se projette sur les perspectives de croissance durant les cinq prochaines années, jusqu’en 2025. Et, pour tous les produits de ce secteur d’activité – qu’il s’agisse de la voiture privé, du véhicule commercial léger ou du poids – il y a de quoi être optimiste.
MIR met notamment l’accent sur le fait qu’il existe en Tunisie, depuis plus d’une quarantaine d’années, une forte demande d’automobile et relève également que plusieurs fabricants d’équipements pour voitures –nationaux et étrangers – envisagent de renforcer leurs activités dans le pays.
Une priorité particulière accordée au marché de l’automobile
De plus, les autorités tunisiennes, ayant misé sur ce secteur pour accroître leurs revenus fiscaux et pour promouvoir l’embauche des sans-emplois, notamment les diplômés d’entre eux, ont accordé au marché de l’automobile une priorité particulière.
«La Tunisie est un des pays de la région MENA [Moyen-Orient et Afrique du nord, ndlr] où le secteur automobile enregistre la plus forte croissance. Et il en sera ainsi pour le prochain quinquennat grâce à plusieurs facteurs, y compris notamment l’existence d’une importante main d’œuvre qualifiée, les efforts déployés par le pays en matières de recherches, de développements et d’innovation», indique l’étude du groupe MIR, ajoutant que «la situation géographique de la Tunisie – sa proximité de l’Europe et ses divers ancrages africain et moyen-oriental – font d’elle une plateforme idéale pour le développement de l’activité de l’industrie automobile.»
Des conclusions trop optimistes pour une économie en crise
Les conclusions très optimistes de l’étude laissent cependant pantois, car elles ne tiennent pas compte de certains facteurs déterminants, notamment la situation économique difficile du pays, la baisse constante du pouvoir d’achat, en raison de la persistance de l’inflation, et la hausse constante des prix de l’automobile en raison d’une demande qui ne faiblit pas et d’un surenchérissement des prix en raison de la dévaluation de la monnaie nationale, le dinar.
Par ailleurs, la poursuite du creusement du déficit de la balance commerciale et la persistance des difficultés des finances publiques pourraient amener les prochains gouvernement à réguler les importations et à réduire celles des produits dits de luxe, catégorie à laquelle appartiennent certains types de voitures. Des voix s’élèvent déjà pour appeler à un meilleur contrôle des importations pour mieux contenir le taux d’inflation et préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
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