Après avoir rencontré une délégation des protestataires du mouvement El-Kamour (Tataouine), en sit-in à l’Assemblée, hier, jeudi 16 janvier 2020, des députés, à l’instar de Noureddine Bhiri (Ennahdha) et Seifeddine Makhlouf (Al-Karama), se sont engagés à «mettre comme condition, l’application de l’accord d’El-Kamour, pour qu’il y ait vote de confiance au prochain gouvernement».
Les protestataires, qui avaient entamé une grève de la faim, la semaine dernière, à Tataouine, ont été conviés par Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée et chef du parti islamiste Ennahdha. Mais la rencontre, hier, n’a pas été à la hauteur de leurs attentes et ils ont même accusé Ghannouchi de s’être moqué d’eux.
«Cette rencontre est un fiasco, de la pure provocation. Rached Ghannouchi nous a fait faire des kilomètres pour nous dire qu’il est là juste pour vous écouter. Il ne manquait plus qu’il nous mette des baffes», a déploré, Tarek Haddad, activiste et porte-parole du sit-in d’El-Kamour.
Suite à quoi, les protestataires ont décidé de poursuivre leur grève de la faim, à l’Assemblée, jusqu’à l’application de l’accord d’El-Kamour, signé depuis 2017.
Hier soir, des députés de différents blocs, notamment Noureddine Bhiri (Ennahdha), Jalel Zayati (Réforme nationale) et Seifeddine Makhlouf (Al-Karama) ont rencontré les sit-ineurs. A la fin de la rencontre, ils ont signé un engagement.
Selon Seifeddine Makhlouf, «quatre blocs parlementaires se sont engagés à mettre comme condition l’application de l’accord d’El-Kamour, pour qu’il y ait vote de confiance au prochain gouvernement».
Notons qu’en juin 2017, un accord entre le gouvernement et les protestataires, parrainé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a été signé pour mettre fin au sit-in El-Kamour, ayant duré plus de 2 mois.
Depuis, aucune mesure n’a été prise, déplorent les protestataires qui ont mené plusieurs sit-ins, sans résultat.
Y. N.
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