Ridha Jaouadi, député de la coalition d’extrême droite religieuse, Al Karama, nous a inventé hier, 21 janvier 2020, un nouveau concept, «la laïcité extrémiste», pour décrire les idées politiques du chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh.
Mais il faut le comprendre. En fait, la vidéo sur laquelle l’ancien imam controversé s’est basé pour formuler cette expression insensée est très difficilement digérable pour une cervelle aussi conservatrice que la sienne.
Il s’agit, en effet, d’un enregistrement paru sur le site «Chnowa Barnamjek» (Quel est votre programme ?) à la période de la campagne électorale présidentielle de 2019, dans laquelle Elyes Fakhfakh, qui était l’un des candidats à la magistrature suprême, a exprimé ses idées sociales progressistes.
Le nouveau chef du gouvernement désigné, y a notamment indiqué qu’il était favorable à l’égalité successorale entre les deux sexes, à l’ouverture des cafés pendant le mois de ramadan, ainsi qu’à la légalisation de l’homosexualité, de la consommation du cannabis et des rapports sexuels entre couples non mariés dans les hôtels.
Cela fait donc un peu trop de «laïcité extrémiste» (sic) et un sacré choc pour notre ami, qui demandait, il y a tout juste quelques semaines, la criminalisation de l’atteinte au sacré.
Ridha Jaoudi devrait, par conséquent, profiter de son statut d’élu pour voter contre ce nouveau gouvernement et essayer ainsi de faire chuter la «mécréance» qu’il inclura. Parce qu’après tout, rendre hommage à la loi divine c’est tout ce qui compte aujourd’hui en Tunisie, au vu de la prospérité économique que vit le pays…
C. B. Y.
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