Octavio Paz est un poète, essayiste et diplomate mexicain né le 31 mars 1914 à Mexico et décédé le 19 avril 1998 à 84 ans dans la même ville. Il fut lauréat du Prix Nobel de littérature en 1990.
En 1937, en Espagne, il se range du côté des Républicains. En 1943, il part pour 2 ans aux États-Unis où il lit Ezra Pound, William Butler Yeats, T. S. Eliot et E. E. Cummings. Il y fait également la connaissance de William Carlos Williams et de Robert Frost. Après la seconde guerre mondiale, en 1945, installé à Paris, il collabore avec les Surréalistes. En 1962, il est nommé ambassadeur du Mexique aux Indes, poste dont il démissionne six ans plus tard, en désaccord avec la politique de répression du gouvernement mexicain à l’égard du mouvement étudiant.
Octavio Paz est considéré comme l’un des plus grands poètes de la culture latino-américaine. Son œuvre est considérable. Elle contient des inspirations multiples, une rencontre entre des cultures mondiales afin d’élaborer une cosmogonie personnelle et originale. Il est lauréat du Prix Cervantès en 1981 et du prix Nobel de littérature en 1990 «pour ses écrits passionnés aux vastes horizons qui se reconnaissent par leur intelligence sensuelle et leur intégrité humaniste.»
Parmi ses œuvres, on peut citer : ‘‘Liberté sur parole’’, ‘‘Versant Est’’, ‘‘Le feu de chaque jour’’ et ‘‘Le Labyrinthe de la solitude’’.
Ecoute la palpitation de l’espace
ce sont les pas de la saison en chaleur
sur les braises de l’année
Rumeur d’ailes et de crotales
tambours lointains de l’averse
crépitation halètement de la terre
sous son vêtement d’insectes et de racines
La soif éveille et construit
ses grandes cages de verre
où ta nudité est eau enchaînée
eau qui chante et se déchaîne
Avec les armes de l’été
tu entres dans ma chambre entres dans mon front
et tu détaches le fleuve du langage
regarde-toi dans ces promptes paroles
Le jour brûle peu à peu
sur le paysage aboli
ton ombre est un pays d’oiseaux
que le soleil d’un geste dissipe
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