L’Office national des céréales (ONC) a averti ses fournisseurs étrangers de prendre leurs dispositions de façon à charger leurs cargaisons à destination de la Tunisie hors des ports français, en raison des risques de prolongement des grèves dans ce secteur d’activités en France. Tout retard, pour l’ONC, constitue une violation de contrat.
Dans un fax adressé au négociant italien Casillo Commodities et dont le site spécialisé Agricensus a obtenu une copie, le directeur de l’approvisionnement de l’ONC, Abdessattar Fehri, insiste auprès du fournisseur céréalier italien d’éviter à tout prix de charger les commandes tunisiennes de céréales à partir des ports français.
Dans cette correspondance datée du mardi 28 janvier 2020, le responsable tunisien explique qu’«étant donné la situation qui prévaut dans les ports français…, nous vous demandons de bien vouloir prendre toutes mesures nécessaires et les précautions qui s’imposent pour éviter cette origine, même si cette dernière est contractuelle, car cela est dans l’intérêt des deux parties.»
En décembre dernier, la Casillo Commodities a remporté l’appel d’offres lancé par l’ONC pour l’achat de deux cargaisons de blé de mouture d’origine d’Europe de l’ouest, devant être livrés à notre pays sur deux temps –entre les 5 et 15 février prochain et entre les 15 et 25 du même mois.
Les changements requis par l’ONC, à quelques jours de la désignation du transporteur, remettent en question la validité des termes du contrat signé par l’Office et la maison de commerce italienne, car les prix au comptant pour d’autres blés d’origine d’Europe occidentale sont excessivement élevés.
Ainsi, il est clair que l’une ou l’autre des parties –l’ONC ou la Casillo Commodities — devra assumer le surcoût de cette opération commerciale. Y aurait-il, peut-être aussi, un arrangement de partage de ces dépenses imprévues…?
M. Ch.
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