Jusqu’à la fin du mois de janvier 2020, en dépit d’une certaine décélération des ventes tunisiennes d’huile d’olive, notre pays a réussi à exporter près de 60.000 tonnes de ce produit. Pour une bonne part, ce volume a été principalement écoulé sur les marchés européens, suivis par les Etats-Unis, et une soixantaine d’autres pays.
Selon l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), les quantités d’huile d’olive tunisienne exportées, à fin janvier 2020, auront pour effet bénéfique de réduire la pression ressentie par le marché national, qui s’est retrouvé avec un trop-plein de volume invendu, donnant lieu à une baisse des prix et à des mouvements de protestation parmi les producteurs.
Durant la saison en cours, l’on estime que la production oléicole tunisienne atteindra un volume record de 350.000 tonnes, dont 250.000 tonnes devront être exportées, principalement vers les marchés européens. Ces ventes pourraient générer des revenus se montant à quelque 660 millions de dollars – soit un peu plus de 1,862 milliard de dinars tunisien (MdDT). Ce qui constituerait une manne appréciable pour l’économie de notre pays et soulagerait un tant soit peu le déficit de notre balance commerciale.
L’abondance de la récolte 2019-20 d’olives en Tunisie et le retard pris par l’écoulement de l’huile d’olive de notre pays à l’étranger ont entraîné une chute importance du prix de ce produit sur le marché national –avec cette baisse atteignant parfois les 50% par rapport à l’année précédente.
C’est ainsi que l’Etat tunisien s’est trouvé dans l’obligation d’intervenir, par l’intermédiaire de l’Office national de l’huile (ONH), en tant qu’acteur régulateur et venir ainsi à la rescousse des producteurs d’huile… à coups d’injection de l’argent public…
A situation exceptionnelle, diraient certains, il faut bien déroger et adopter des mesures exceptionnelles. Au diable, donc, la loi de l’offre et de la demande…
Marwan Chahla
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