Le secrétaire général de l’Union populaire républicaine (UPR), Lotfi Mraïhi, est revenu sur les raisons de l’échec des négociations entre son parti et le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, en vue de participer au prochain gouvernement et sur ses conséquences…
L’écrivain, pneumologue et musicien a estimé, aujourd’hui, mercredi 12 février 2020, à la radio nationale, que le document contractuel de Fakhfakh lui a paru, depuis sa première version, «faible» et que son parti a, par conséquent, essayé de le faire évoluer à travers des propositions auprès du chef du gouvernement, tout en précisant que les autres partis «n’ont [quant à eux] rien proposé du tout» et que les réunions et les concertations avec eux portaient sur le… «néant».
Mraïhi a, par ailleurs, indiqué que l’UPR a demandé l’intégration de 4 points au programme de Fakhfakh : limiter l’indépendance de la la Banque centrale de Tunisie (BCT), adopter une politique économique protectionniste, demander pour le chef du gouvernement des prérogatives de législation temporaires et favoriser la décentralisation des services de l’Etat.
«Finalement, nous n’avons trouvé qu’une seule phrase dans ce sens [dans les versions ultérieures du document de Fakhfakh] : une politique protectionniste sera suivie selon ce que permettront les traités internationaux», a-t-il regretté, tout en commentant ironiquement : «Vous [Elyes Fakhfakh] avez alors jeté l’éponge avant de commencer».
Sur un autre plan, il a annoncé la démission des 3 députés de son parti du bloc Al Mostakbal. «C’est un bloc technique. Il n’avait pas à soumettre des noms à Elyes Fakhfakh car nous avions convenu de ne montrer aucune position politique. Maintenant que des considérations opportunistes font surface, cela ne correspond plus à nos valeurs», a-t-il expliqué.
Notons que cette démission a causé la dissolution du bloc Al Mostakbal, parce que derrière, il n’y restait plus que 5 députés. Un nombre insuffisant pour former un bloc parlementaire.
C. B. Y.
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