Le ministère de l’Intérieur a annoncé, jeudi 20 février 2020, le démantèlement d’un réseau de piratage de comptes et cartes bancaires étrangers. Les suspects arnaquent leurs victimes via un «centre d’appels» (illégal) basées à Tunis et procèdent à des virements illégaux de 300 à 500 euros, par opération.
Quatre personnes (âgées de 25 à 36 ans) ont été arrêtées mercredi dernier, et ont avoué qu’ils contactent des clients basés à l’étranger pour leur proposer un service de maintenance et de réparation d’ordinateurs. C’est ainsi qu’ils parvenaient à obtenir leur coordonnées bancaires.
Ces comptes étaient ensuite piratés par les suspects, qui transféraient, en Tunisie, des sommes allant de 300 à 500 euros par opération, ajoute le ministère, qui précise que deux victimes (un Belge et un Français) ont pu être identifiées et que les suspects ont mené, au total, près de 15 opérations.
Des individus, qui ne travaillent pas dans ce centre d’appels, étaient ensuite chargés de retirer ces sommes, via les numéros des cartes bancaires des victimes, que leur fournissaient les escrocs. Ces intervenants percevaient entre 20 et 50 dinars pour ce «service».
Une perquisition au local utilisé par les suspect a permis la saisie de 11 ordinateurs, des téléphones, des PC portables, plus de 17.000 dinars tunisiens, un billet de 50 euros, des cartes bancaires tunisiennes et des reçus de transferts d’argent, indique encore le ministère, en précisant qu’une fouille du domicile de l’un des escrocs a permis la saisie de pilules de drogue, destinées au trafic.
Y. N.
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