Faut-il toujours attendre qu’un drame se produise pour que les autorités tunisiennes prennent les mesures nécessaires pour protéger leurs citoyens, notamment contre les accidents de la route ? Une question que posent, légitimement, les étudiants de la faculté de droit de Sousse après la mort de l’une de leurs collègues alors qu’elle était en train de traverser ce qu’ils appellent «la route de la mort».
Suite à l’accident qui a entraîné le décès de leur camarade, Nour Chehata, renversée par une voiture hier après-midi, 4 mars 2020, les étudiants de la faculté de droit de Sousse ont bloqué, ce matin, la route – située devant l’université – sur laquelle le drame a eu lieu, et ce en signe de protestation contre le manque de sécurité qui la caractérise.
L’un des manifestants s’est indigné, au micro de Mosaïque FM, de l’absence de ralentisseurs de vitesse (ou «dos-d’âne») malgré «la vitesse folle» des véhicules qui circulent sur la route en question, ainsi que de la pollution et du manque de sécurité au niveau d’un tunnel situé à proximité de la faculté, où il y a souvent des incidents de braquage et de harcèlement sexuel, selon l’étudiant, qui assure, par ailleurs, qu’à chaque fois qu’il y a des demandes de réformes, les autorités font preuve d’indifférence.
Rappelons que l’étudiante de droit Nour Chehata, âgée de 20 ans, a été fauchée hier par la voiture de l’une de ses collègues à la même faculté, qui est actuellement placée en garde à vue.
Selon une source sécuritaire, la jeune conductrice, elle aussi âgée de 20 ans, a perdu le contrôle de son véhicule en tentant d’éviter un groupe d’étudiants qui s’apprêtait à traverser la route, dont la victime.
C. B. Y.
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