Dans une lettre ouverte destinée au président de la république, Kaïs Saïed, plusieurs organisations et associations nationales lui ont demandé d’accorder sa grâce présidentielle au plus grand nombre possible de prisonniers, vu la crise sanitaire actuelle que connaît le pays. D’autant plus que les conditions des prisons tunisiennes sont exécrables.
Ces organisations ont appelé M. Saïed à ce qu’il libère les prisonniers qui ont purgé plus de la moitié de leurs peines, et à ne pas tenir compte des conditions plus sévères, généralement appliquées. L’objectif étant de protéger le maximum d’entre eux, en cas de propagation du coronavirus dans les prisons, et également de diminuer les chances que cela se produise.
Les auteurs de l’initiative ont, d’autre part, proposé l’extension de la liste des crimes faisant, habituellement, l’objet d’une grâce présidentielle, l’activation du mécanisme de réduction des peines, et son extension, également, pour inclure certains crimes qui n’en bénéficiant pas dans les circonstances normales.
La lettre a, par ailleurs, appelé à libérer un maximum de suspects actuellement arrêtés sans que leurs sentences ne soient prononcées.
Parmi les organisations ayant signé la lettre, figurent la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Ordre national des avocats de Tunisie (Onat), l’Ordre des médecins ou encore le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Rappelons que Kaïs Saïed avait gracié, le 20 mars dernier, à l’occasion de la fête de l’indépendance, plus de 1.800 détenus.
C. B. Y.
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