Ce n’est peut-être pas un poisson d’avril : le peuple tunisien, malgré toutes les difficultés sociales et économiques auxquelles il fait face actuellement, est peut-être en train de freiner la propagation de l’épidémie du coronavirus avec de grands sacrifices dépassant ses moyens. On l’espère vraiment, mais sans relâcher notre vigilance.
Par Pr Faouzi Addad *
Si, il y a 6 mois, on vous avait dit que le 1er avril 2020, 3 milliards d’individus seront confinés suite à une pandémie mondiale liée à un virus présent chez la chauve-souris et qui touchera l’espèce humaine en causant la mort de 42.000 personnes en quelques semaines, vous auriez dit : c’est un poisson d’avril.
Si, il y a 2 mois, on vous avait dis que le 1er avril, l’Amérique de Donald Trump serait le pays au monde le plus touché par le Covid-19 avec plus de 185.000 malades, vous auriez dit c’est un poisson d’avril, car ce virus ne peut être fabriqué que par les Etats-Unis pour détruire le reste du monde.
Dorénavant, pensez que tout poisson d’avril pourrait un jour s’avérer vrai. Rien ne sera plus comme avant. Même nos poissons d’avril n’auront plus le même goût. Mais ce qui n’est pas un poisson d’avril aujourd’hui, c’est que le peuple tunisien, malgré toutes les difficultés sociales et économiques, est en train de freiner l’épidémie du coronavirus avec de grands sacrifices allant au-delà de ses moyens.
On essayera de chercher des explications à tous cela, quelques-uns parleront de notre climat, de notre jeune population, de la généralisation de la vaccination du BCG, et d’autres mesures du gouvernement, mais on oubliera que le peuple tunisien a toujours répondu présent dans les grandes crises qu’a traversé notre pays.
Je crois profondément en ce peuple et j’espère que des solutions seront aussi vite trouvées pour qu’aucune famille tunisienne ne soit abandonnée.
Je crois aussi qu’après cette crise, le ministère de la Santé sera nommé ministère de la Santé et de la Solidarité, en témoignage de cet élan collectif et pour ne jamais oublier ce qui s’est passé depuis le début de l’épidémie. La Tunisie restera toujours debout face à l’ennemi… même invisible.
Que Dieu protège notre pays !
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