La commémoration de la fête des martyrs ce jeudi 9 avril est aussi une occasion pour se rappeler que ce jour-là, en l’an 1938, des Tunisiens sont morts pour que ce pays soit libre.
Par Faouzi Addad *
Aujourd’hui, nous sommes de nouveau «en guerre», comme l’a répété à plusieurs reprises le chef du gouvernement lors de ses récentes allocutions, ce qui signifie que ceux qui sont morts atteints par le coronavirus sont en quelque sorte des martyrs. En espérant que les images insoutenables de leurs enterrements ne seront plus bientôt qu’un mauvais souvenir.
Mais cette pandémie a mis à nu la faiblesse de la santé publique dans tous les pays du monde, car depuis des années, la santé n’a pas été mise au niveau de priorité qu’elle mérite. Le ministère de la Santé sera dorénavant, du moins je l’espère, un ministère régalien avec un budget lui permettant, à l’avenir, de se mieux se préparer pour contrer les prochaines attaques.
Je rêve de voir, en Tunisie, un jour férié pour commémorer le sacrifice des blouses blanches, ouvriers, infirmiers, kinésithérapeutes, paramédicaux, médecins et tous les acteurs au ministère de la Santé qui se seront battus pour que notre ennemi fasse le moins de martyrs possible.
Ensemble, rendons ce rêve possible, tout d’abord en montrant que nous sommes au rang des grandes nations de la santé dans le monde et j’attends du chef de l’Etat ou du chef du gouvernement de concrétiser ce rêve le jour de la grande victoire.
En attendant, sortons de ce rêve, pour revenir à la réalité qui nous impose de rester chez soi encore pour quelques jours afin de sauver ensemble des vies. D’après les statisticiens, huit minutes de confinement c’est une vie sauvée. La victoire nécessite des sacrifices.
Bonne fête à tous.
Que Dieu protège notre pays.
* Professeur de cardiologie.
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