Le porte-parole officiel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a indiqué, ce lundi 13 avril 2020, que l’attribution des tickets restaurants aux fonctionnaires fait l’objet de conventions entre les parties administrative et syndicale. Par conséquent, ajoute-t-il, le gouvernement ne peut pas le suspendre sans passer par les syndicats.
Les propos de Sami Tahri surviennent après que Mohamed Abbou, ministre d’Etat chargé de la Gouvernance, de la Fonction publique et de la Lutte contre la corruption, avait déclaré, quelques heures plus tôt, que l’octroi des tickets restaurants va être suspendu pendant la période de confinement, précisant qu’un décret gouvernemental sera publié à cet effet.
Selon Sami Tahri, le gouvernement doit d’abord se concerter avec la partie syndicale, assurant, dans une déclaration accordée à l’agence Tunis Afrique presse (Tap), que l’UGTT va discuter avec Mohamed Abbou concernant ce sujet.
Toutefois, le syndicaliste affirme que «le contexte actuel ne permet pas la suspension des tickets restaurants, compte tenu de la baisse du pouvoir d’achat des salariés du secteur public».
Cela dit, lorsque M. Tahri parle du «contexte actuel» et qu’il le lie uniquement à «la baisse du pouvoir d’achat», sans dire aucun mot sur la crise du coronavirus et sans se douter que celle-ci peut justifier des mesures exceptionnelles malgré cette baisse du pouvoir d’achat, on est en droit de se demander s’il n’est pas tout juste revenu d’un séjour passé sur la planète Mars.
Ces chers syndicalistes, habitués à vivre aux basques de l’Etat et des entreprises, ne semblent pas avoir pris la mesure de la crise globale induite par la pandémie du coronavirus. Leur faut-il un choc encore plus retentissant pour se réveiller de leur doux rêve d’assistés ?
C. B. Y.
Donnez votre avis