Après la grande réussite qu’a connue la première saison du feuilleton «Nouba», diffusé sur la chaîne Nessma au mois de ramadan 2019, les regards des Tunisiens se tournent massivement, cette année, vers la saison 2. Mais avant même qu’elle ne commence, celle-ci a réussi à créer une vive polémique sur les réseaux sociaux, et pour cause…
Par Cherif Ben Younès
Une décision annoncée hier soir, mercredi 22 avril 2020, par les producteurs, selon laquelle la série ne sera pas diffusée sur Youtube, cette année. Du moins, pas de façon officielle et en qualité HD, comme on en eu l’habitude avec les feuilletons ramadanesques depuis plusieurs années.
«Nouba» – saison 2 (ou «Ochek Eddenya») sera donc exclusivement diffusée sur la chaîne Attessia TV durant le ramadan 2020. Et ce, évidemment, pour des raisons financières liées aux passages publicitaires en plein milieu des épisodes.
La loi des spots publicitaires
L’annonce a déçu bon nombre de Tunisiens, qui auraient souhaité avoir la possibilité, comme chaque année, de regarder les feuilletons à l’heure qu’ils souhaitent, tout en évitant, justement, les multiples spots publicitaires qui gâchent considérablement le plaisir du visionnage lors de la diffusion télévisée.
En outre, pour de nombreux Tunisiens, en particulier parmi ceux qui résident à l’étranger, la télévision tunisienne n’est pas accessible.
Censé tempérer les réactions, le statut Facebook du réalisateur du feuilleton, Abdelhamid Bouchnak, publié plus tard dans la soirée, n’a fait qu’enflammer encore plus les réseaux sociaux…
«Nouba est un hommage aux années 90s! Et à cette époque les plus beaux feuilletons passaient qu’à la TV ! Et à ce jours on les a jamais oubliés ! On veut ceci pour Nouba ! Qu’elle reste à jamais dans vos esprits vos yeux vos mémoires», a-t-il notamment écrit.
Les producteurs et l’argent de la publicité
En effet, plusieurs internautes, même parmi ceux qui comprenaient la décision des producteurs, ont mal digéré ces excuses, plutôt maladroites, de M. Bouchnak, estimant qu’il insulte leur intelligence en leur racontant ce genre d’histoires plutôt que de dire, sincèrement, les vraies raisons de ce choix. D’ailleurs, aujourd’hui, les gens peuvent aisément regarder les vidéos Youtube… à la télévision.
Quoi qu’il en soit, avec la crise financière actuelle, difficile de reprocher aux réalisateurs et producteurs des travaux médiatiques de tenir à l’argent rapporté par la publicité. Celui-ci est même souvent vital pour leurs œuvres.
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