Nidhal Saoudi, député Al-Karama, a démenti l’alerte émise, jeudi 23 avril 2020, par l’Instance de lutte contre la corruption (Inlucc), l’accusant d’avoir violé la mesure de confinement général, en distribuant des aides sociales, dans la rue, à Tabarka (Jendouba).
Dans son communiqué quotidien faisant l’état des alertes sur les abus et les dépassements, l’Inclucc a indiqué que des citoyens, des responsables locaux et des activistes ont signalé au bureau régional de l’Instance, à Jendouba, que le député Nidhal Saoudi a violé la mesure de confinement, en distribuant des aides sociales, en pleine rue, à la Place de la République, à Tabarka et ce, sans prendre de précautions sanitaires.
On reproche également au député d’avoir mené une action politique sous prétexte de solidarité sociale, faisant fi de la santé des citoyens, et sans même avoir alerté la municipalité de Tabarka de l’organisation de la distribution des aides.
De son côté, Nidhal Saoudi a catégoriquement démenti cette accusation, en assurant qu’il n’a pas distribué d’aides dans la rue, mais s’est déplacé en voiture pour donner des aides alimentaires, directement chez des personnes démunies, notamment dans les localité de Zouitna et El-Armel, tout en assurant qu’il portait un masque de protection et qu’il a respecté les règles d’hygiène. Bref, un démenti qui ressemble beaucoup à un aveu…
Dans une vidéo postée le soir-même, sur son compte Facebook, le député Al-Karama dit regretter de devoir parler des aides distribuées, estimant que cela devrait se faire dans la discrétion, en ajoutant qu’il a été obligé de publier la vidéo afin de démentir les accusations dont il fait l’objet.
Nidhal Saoudi a assuré que sur les 32 personnes qu’il a aidées, en collectant des dons, seule une l’a reconnu et qu’il n’a, à aucun moment, parlé de son parti, ni même évoqué sa fonction, a-t-il dit.
Il a, de ce fait, demandé à l’Inlucc d’apporter les preuves de ses accusations, tout en menaçant de saisir la justice pour diffamation et en assurant qu’il contactera l’agence Tap (qui a diffusé l’information, reprise par d’autres médias), pour bénéficier de son droit de réponse.
«Quant à l’Inlucc, j’aurais bien voulu que vous vous penchiez vraiment sur les dossiers de corruption qui entachent plusieurs responsables locaux, dont probablement ceux qui vous ont fait la soi-disant alerte et en qui le peuple n’a plus confiance. La justice tranchera», a-t-il conclu.
Y. N.
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