«Nous félicitons la Tunisie qui, grâce aux efforts entrepris ces dernières années et suite à sa demande officielle, a été invitée par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe à adhérer à la Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul)», annonce le Conseil de l’Europe.
Dans un communiqué publié avant-hier, le Conseil de l’Europe précise que le Comité des ministres a donné une suite favorable, le 24 avril 2020, à la demande de la Tunisie d’adhérer à la Convention d’Istanbul, en précisant que les signataires reconnaissent, entre autres, qu’il incombe à l’Etat de lutter efficacement contre les violences à l’égard des femmes : «Cela implique notamment la nécessité de protéger les victimes et de poursuivre les auteurs».
«Les dernières années, la Tunisie a accompli d’importantes réformes dans ce domaine, notamment avec l’adoption de la loi organique 2017-58 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes», ajoute encore la même source.
Suite à cette adhésion, le Conseil de l’Europe renforcera les capacités des partenaires tunisiens dans les domaines de la prévention et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes, notamment via le Programme de formation aux droits de l’Homme pour les professionnels du droit (Help).
«Il s’agit ici d’assurer l’appropriation par ces intervenants d’une approche multidisciplinaire centrée sur la victime pour garantir sa protection», ajoute le Conseil de l’Europe, tout en rappelant que la validité d’une invitation à un Etat non membre à adhérer à la convention se limite à une durée de 5 ans, à compter de la date de l’invitation.
Rappelons que la Tunisie a manifesté officiellement son souhait d’être invitée à adhérer à la Convention d’Istanbul, le 30 septembre 2019.
Quinze jours après avoir déposé cette demande, Naziha Laabidi, alors ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, avait réitéré la volonté de la Tunisie à adhérer à cette convention, lors de sa rencontre, au Palais de l’Europe à Strasbourg, avec la secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe, Gabriella Battaini-Dragonme.
Y. N.
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