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Bassem Loukil : La Tunisie a montré beaucoup de solidarité à l’égard de la communauté subsaharienne

Bassem Loukil, président du conseil d’affaires tuniso-africain, Tunisia-Africa Business Council (TABC), s’est montré particulièrement satisfait de la solidarité qu’a montrée la Tunisie à l’égard de la communauté africaine subsaharienne qui y réside, pendant la crise sanitaire du coronavirus.

Intervenant ce matin, lundi 4 mai 2020, sur les ondes de Diwan FM, Loukil a notamment évoqué la situation difficile de la communauté ivoirienne qui représente la majorité des Africains subsahariens en Tunisie : «Tunis compte à elle seule 5.000 Ivoiriens parmi les 9.000 subsahariens que nous avons pu identifier dans toutes les régions. La majorité d’entre eux ont un travail précaire et se sont retrouvés pendant la période du confinement général sans moyens de subsistance».

«Il y a également 1.200 étudiants [subsahariens en Tunisie] qui n’ont pas pu recevoir le mandat envoyé par leurs parents. Nous avons donc dû coordonner avec de nombreuses parties, y compris les comités de quartiers, pour collecter des dons et les leur distribuer», a-t-il poursuivi.

Bassem Loukil a, par ailleurs, indiqué que de nombreux hommes d’affaires, qui ont l’habitude de traiter avec les pays africains, ont secouru plusieurs Subsahariens résidant au Grand-Tunis, et qu’ils ont même adopté certaines familles africaines.

«Il y a aussi beaucoup de médecins qui ont accompagné des patients africains et leur ont fourni gratuitement les médicaments nécessaires», a-t-il ajouté.

L’homme d’affaires a assuré qu’entre-temps, un fonds a été créé et qu’à travers la fondation Amana, affiliée au groupe Loukil, des aides sociales ont été distribuées aux communautés africaines résidant en Tunisie.

L’invité de Diwan FM a, d’un autre côté, assuré que selon les échos qu’il a reçus par certaines ambassades, la Tunisie est l’un des pays qui ont le plus soutenu les Africains subsahariens durant la crise sanitaire, ce qui devrait, selon lui, consolider les relations politiques et diplomatiques qui la lient avec les pays du continent.

Bassem Loukil a, finalement, appelé l’État tunisien à évaluer la situation économique du pays rapidement et au plus tard au cours des deux prochaines semaines, notamment en ce qui concerne le secteur privé, «qui fournit à lui seul 75% des emplois», ajoutant qu’il est temps d’apporter des amendements sur les décisions prises, afin de revitaliser les institutions économiques affectées, et en particulier les petites et moyennes entreprises (PME).

C. B. Y.

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