«Nous appelons à une grâce présidentielle pour le rappeur Makram Zaroui, arrêté en 2007, officiellement pour trafic de drogue, officieusement pour avoir critiqué l’ancien régime dictatorial de Ben Ali», indiquent des activistes de la société civile et des artistes qui ont lancé une pétition en soutien au rappeur, incarcéré depuis 13 ans.
Tout a commence en 2005, lorsque le jeune rappeur membre du groupe Arab Clan, avait critiqué l’ancien président Ben Ali, dans une des ses chansons, lors d’une soirée musicale à El Menzah.
Peu de temps après, il a fait l’objet d’un mandat de recherche dans une affaire de trafic de drogue, avant d’être arrêté en 2007, pour être condamné à 20 ans de prison ferme, pour un crime qu’il dit n’avoir jamais commis.
Le constituant Mahmoud Baroudi, qui s’est également engagé pour cette cause, a lancé, de son côté une pétition sur internet pour appeler à mettre fin à cette injustice, commise sous le régime dictatorial et où la liberté d’expression était muselée et où des dossiers étaient fabriqués pour emprisonner ceux qui osaient critiquer les autorités.
L’ancien membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a précisé dans une déclaration à Kapitalis, aujourd’hui, lundi 18 mai 2020, que Makrem Zaroui, père de deux enfants, a été injustement condamné à 30 ans de prison, avant une réduction ramenant la peine à 20 ans.
«Le juge a condamné le rappeur à 2 ans supplémentaires pour outrage. En effet, refusant de subir une telle injustice, Makrem Zouari avait demandé qu’on le condamne à la peine de mort estimant qu’il est de toute façon victime d’injustice», ajoute M. Baroudi, en appelant le président de la république, Kaïs Saïed, à lui accorder une grâce présidentielle.
La même source a ajouté que le rappeur est dans un état moral déplorable et que, selon ses amis, Makrem Zouari, qui ne cesse de clamer son innocence, a déjà commis 2 tentatives de suicide dans sa cellule…
Y. N.
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