Lundi 18 mai 2020, des unités du Gouvernement d’union nationale (GUN) libyen reconnu par l’Onu ont réussi à établir le contrôle de la base aérienne d’Al-Watiyah, forçant l’Armée nationale libyenne (ANL) à battre en retraite.
Par Hassan Mansour
La base aérienne s’est avérée être un vrai entrepôt d’équipement militaire, des armes légères aux bombardiers Su-22 et, surtout, un système Pantsir-S1 qui a subi des dégâts de surface lors d’une frappe aérienne effectuée par un drone turc.
La découverte de Pantsir-S1 a envoyé les partisans du GUN et de la Turquie dans la frénésie, les obligeant à déclarer «la capture d’un système de défense antimissile russe».
Cette agitation de médias et d’utilisateurs de médias sociaux fidèles au GUN a été ridiculisée par des experts et des analystes militaires qui n’ont pas tardé à souligner que le système capturé était en fait monté sur un camion MAN-SX 45, une preuve évidente qu’il s’agissait d’une modification fournie au Emirats arabes unis.
Abu-Dhabi est connue pour son soutien indéfectible au leader de l’ANL, Khalifa Haftar, et les unités de l’ANL sont souvent vues avec des équipements fournis par les EAU. De plus, les premiers rapports sur l’approvisionnement de Pantsir des EAU vers la Libye sont apparus dès juin 2019.
Cette théorie a été confirmée par les déclarations des responsables du GUN eux-mêmes. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du GUN, Mohammed Al-Giblawi, a déclaré ouvertement que le Pantsir capturé avait été remis à l’ALN par les EAU, en accusant Abu-Dhabi de fournir un soutien à Khalifa Haftar, mettant ainsi fin à la controverse sur l’origine du système.
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