Condamné, aujourd’hui, mercredi 3 juin 2020, à 6 mois de prison ferme suite à une plainte pour insultes et menaces de mort, déposée, il y a quelques mois, par le maire du Kram Fathi Layouni, Imed Dghij, membre de la coalition Al-Karama, a annoncé qu’il fera appel de cette décision de justice.
«J’ai confiance en la justice tunisienne et en son indépendance et je vais faire appel», a-t-il affirmé, cet après-midi, tout en affirmant qu’il ne souhaite aucune intervention pour trouver une solution à l’amiable, préférant laisser la justice trancher.
Rappelons que le maire islamiste du Kram avait annoncé, en juillet dernier, que le stade municipal de cette ville du nord de Tunis sera rebaptisé au nom de Béji Caïd Essebsi, à la mémoire du président de la république, décédé le 25 juillet 2019.
Cette décision avait alors déplu à Imed Dghij, ancien membre de la Ligue de protection de la révolution (LPR), milice violente au service du parti islamiste Ennahdha, qui avait assuré que tous les habitants du Kram s’opposent à cette décision, estimant qu’un stade doit porter symboliquement le nom d’un sportif. Il s’en était pris au maire et ce dernier l’accusa de l’avoir insulté et menacé de mort et saisit la justice.
On sait cependant que le chef d’Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, entretient d’excellentes relations avec Fathi Layouni, qu’il avait récemment défendu suite à la polémique causée par la création illégale du fonds de zakat et avait même appelé les maires islamistes à lui emboîter le pas…
Trouver une solution à l’amiable dans l’affaire Dghij, qui avait lui aussi défendu M. Layouni, serait donc un minimum entre islamistes…
Y. N.
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