Sondage Emrhod : 73,6% des Tunisiens ne sont pas satisfaits du rendement de Ghannouchi

Le dernier baromètre politique du cabinet Emrhod Consulting, basé sur un sondage d’opinion, a révélé que 73,6% des Tunisiens ne sont satisfaits du rendement de Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple.

Réalisé fin mai 2020, sur un échantillon de la population tunisienne en âge de voter (18 ans), l’enquête précise que 64,1% des Tunisiens se disent «pas du tout satisfaits» du rendement du président de l’Assemblée et 9,5 «insatisfaits».

D’autre part seuls 2,8% se disent «très satisfaits» et 10,9% autres, «satisfaits», alors que 12,8% n’ont pas d’avis sur le sujet.

En revanche, la même enquête rapporte que 64,6% des Tunisiens se disent satisfaits (dont 21,3% «très satisfaits») du rendement du président de la république, Kaïs Saïed et 50,4% (dont 4,2% «très satisfaits») du chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh.

Comment expliquer ces chiffres: Ghannouchi reste égal à lui-même, c’est-à-dire nul, car il a toujours été en bas des sondages d’opinions. L’homme est décidément le dirigeant politique le plus détesté en Tunisie, en dehors de la famille islamiste et il fait tout pour aggraver sa situation et ternir son image. Les polémiques que ses faits et gestes suscitent continuellement vont encore détériorer son image.

Saïed, quant à lui, continue de surfer sur la vague d’une popularité difficile à expliquer, car l’homme ne fait pratiquement rien de particulier susceptible de lui valoir autant de sympathie et il commet souvent des bourdes. Disons qu’il continue de bénéficier de l’image de l’homme intègre et honnête qui lui a valu d’être carrément plébiscité lors de la présidentielle remportée avec près de 73% des suffrages exprimés.

Pour ce qui est d’Elyes Fakhfakh, disons qu’il est pour le moment sauvé par la bonne gestion de la crise du coronavirus qui n’a pas fait de ravages en Tunisie. Cependant, les prochaines semaines vont être plus dures, car la crise économique et sociale est en train de s’aggraver et les mesures d’austérité qu’il va devoir prendre ne vont pas lui valoir la sympathie de ses concitoyens.

Y. N.