La directrice générale de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE), Nissaf Ben Alaya, a apporté aujourd’hui, lundi 8 juin 2020, des éclaircissements sur la gestion de la saison touristique estivale en Tunisie, qui aura lieu à partir du 27 juin.
Invitée à la matinale de Shems FM, Ben Alaya a d’abord fait savoir que les tests de dépistage de coronavirus effectués hier, et dont les résultats officiels seront donnés ce matin par le ministère de la Santé publique, se sont révélés tous négatifs, et ce, pour le 5e jour consécutif.
«La situation épidémiologique actuelle en Tunisie est très rassurante», a-t-elle conclu en rappelant qu’on n’enregistre plus de cas de contamination locaux depuis 2 semaines.
Mais le cauchemar continue, a-t-elle estimé, puisque la pandémie frappe toujours le reste du monde et que plusieurs données la concernant demeurent inconnues (possibilité d’une 2e vague plus virulente en automne, possibilité de mutations virales, etc.), d’autant plus que jusqu’à ce jour, il n’y a ni vaccin ni traitement spécifique à la maladie.
Ben Alaya a donc assuré que le succès actuel, en ce qui concerne la gestion tunisienne de l’épidémie, dépendra de la suite, laquelle sera essentiellement marquée par l’accueil des touristes à partir du 27 juin.
Elle a indiqué, dans ce cadre, que ceux-ci devront présenter un test de dépistage négatif de là où ils viendront, et qu’un 2e test leur sera effectué dès leur arrivée. Par la suite, pendant 7 jours, leurs déplacements seront limités à un parcours spécifique, avant de passer un 3e test de dépistage.
Autrement dit, même durant les 7 premiers jours, ils ne seront pas en quarantaine sanitaire à proprement parler et pourront notamment se rendre aux plages relevant de leur hôtels d’accueil. De quoi confirmer les craintes de plusieurs Tunisiens par rapport au possible retour de la maladie en Tunisie en raison de la saison touristique.
Finalement, Ben Alaya a estimé qu’il valait mieux, pour le moment, et en attendant les évaluations du 14 et du 27 juin, garder le couvre-feu, justifiant cela par «le non-respect de beaucoup de Tunisiens des mesures de précaution sanitaire». Un argument quasiment dénudé de sens, car ce n’est pas pendant la nuit, où les rassemblements diminuent naturellement, que cette négligence aura des répercussions. Même si, durant la période estivale, les Tunisiens ont tendance à beaucoup sortir et les foules ne sont pas rares.
C. B. Y.
Donnez votre avis