Le mouvement cyberactiviste, désormais baptisé «Coalition de la IIIe république», a annoncé, ce jeudi 11 juin 2020, son intention d’observer un sit-in pacifique, communément appelé «Errahil 2», devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), visant à faire dissoudre le Parlement.
En remplacement de l’ARP, la coalition propose la mise en place d’un gouvernement provisoire d’expédition des affaires courantes composé de compétences non-partisanes, a expliqué Mohamed Ali Abbès, membre dudit mouvement.
La coalition demandera également la révision de la Constitution, l’amendement de la loi électorale et l’ouverture du «dossier des financements suspects des partis et associations».
Elle tentera, par ailleurs, toujours selon M. Abbès, d’organiser un dialogue national autour de l’emploi des jeunes, l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et l’installation d’un «Conseil supérieur de la jeunesse et des sports».
Le représentant de la Coalition de la IIIe république a justifié ces demandes assez radicales par les erreurs politiques qui ont caractérisé la phase post-révolutionnaire en Tunisie, estimant, notamment, que la constitution de 2014 était «catastrophique» qu’elle «a gêné la bonne marche des institutions de l’Etat».
D’autre part, il a regretté la non-installation, jusqu’ici, de la Cour constitutionnelle, «pierre angulaire de la république», ainsi que «l’absence d’un pouvoir judiciaire fort et capable d’ouvrir les dossiers et de poursuivre en justice les symboles de la corruption».
Notons que les représentants de ce mouvement ne sont pas les mêmes que ceux du sit-in du 1er juin, qui a également eu lieu devant l’ARP, et dont l’objectif n’était pas de dissoudre le Parlement mais d’apporter des réformes politiques tout en le gardant en place.
C. B. Y.
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