Le Prix Orange du Livre en Afrique récompense Youssouf Amine Elalamy pour son roman ‘‘C’est beau, la guerre’’, publié aux éditions Le Fennec au Maroc.
Dans le cadre de ses engagements en Afrique et de son ancrage sur le continent, la Fondation Orange a lancé, en octobre 2018, le Prix Orange du Livre en Afrique francophone. Ce Prix, initié en partenariat avec l’Institut Français, répond à sa volonté d’œuvrer pour la promotion des talents littéraires africains et de l’édition locale africaine.
Pour cette 2e édition, 38 romans ont été envoyés, proposés par 28 maisons d’édition basées dans 14 pays différents. Une première sélection des titres a été réalisée grâce à une première lecture de tous les livres par six comités de lecture basés en Tunisie, au Sénégal, en Guinée, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Mali.
Un jury international présidé par Véronique Tadjo
Les 6 romans sélectionnés ont été soumis à l’appréciation du jury pour déterminer le lauréat.
Présidé par Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire), le jury est composé d’écrivains, de critiques littéraires, de journalistes, ainsi que de personnalités reconnues dans le monde littéraire : Djaïli Amadou Amal (lauréate 2019, Cameroun), Yvan Amar (France), Kidi Bebey (France), Yahia Belaskri (Algérie), Eugène Ebodé (Cameroun), Valérie Marin La Meslée (France), Nicolas Michel (France), Gabriel Mwènè Okoundji (Congo) et Mariama Ndoye (Sénégal).
Le choix du jury s’est porté sur le livre de l’écrivain marocain Youssouf Amine Elalamy, ‘‘C’est beau, la guerre’’, paru aux éditions Le Fennec en 2019.
Ecrivain et artiste marocain, Youssouf Amine Elalamy est l’auteur de plusieurs romans. Auteur francophone, il publie en 2005 ‘‘Tqarqib Ennab’’, un livre en «darija» (arabe marocain) et obtient en 1999, le Prix du meilleur récit de voyage décerné par le British Council International pour ses écrits en anglais. Ses livres sont traduits dans plusieurs langues.
Dans ‘‘C’est beau, la guerre’’, un jeune comédien embarque sur un rafiot, contraint à l’exil, chassé de son pays par une guerre fratricide. Placé dans un camp de réfugiés après la traversée, pour soulager la douleur des migrants, il décide de ressusciter les morts…
Véronique Tadjo et les membres du jury précisent : «Dans ce roman au titre ironique, le narrateur du récit nous entraîne au cœur d’une guerre cruelle, où la terreur règne et l’espoir n’existe plus. Qu’importe le nom du pays invoqué, on le reconnaît aisément, car tout conflit est incarné et engendre la mort, l’épouvante et l’exil. Mais l’auteur décrit aussi le mode de résilience des survivants. Grâce à son verbe et à son phrasé, il colle au métier même de son personnage – qui est acteur. Par son sens de l’observation et sa minutie dans le détail, l’auteur nous offre des tableaux saisissants de beauté. La fin du roman, sur laquelle le jury a beaucoup discuté, interroge d’ailleurs la place de l’art et des créateurs face aux drames les plus profonds vécus, et provoqués, par l’humanité. Cet ouvrage parle au cœur et à la raison.»
Youssouf Amine Elalamy recevra une dotation de 10.000 euros et bénéficiera d’une campagne de promotion de son ouvrage.
L’objectif du Prix Orange du Livre en Afrique est d’accompagner la diffusion du titre lauréat, et le faire connaître à un public le plus large possible, en le rendant plus visible et accessible, dans son pays d’édition d’origine, et au-delà de ses frontières, sur le continent africain, ainsi qu’au sein d’un maximum de pays.
Cette année, le travail de diffusion du texte au-delà des frontières a déjà été initié puisque l’ouvrage ‘‘C’est beau, la guerre’’ est également publié en France aux éditions le Diable Vauvert depuis octobre 2019. La visibilité donnée par Prix Orange du Livre en Afrique viendra accompagner cette diffusion, partout où elle a lieu, en espérant qu’elle se développe encore davantage.
Les cinq autres finalistes étaient :
•Abdellah Baïda, ‘‘Testament d’un livre’’, éditions Marsam (Maroc);
•Ndèye Fatou Fall Dieng, ‘‘Ces moments-là’’, L’Harmattan Sénégal (Sénégal);
•Mostefa Harkat, ‘‘Le retour au Moyen Age’’, Editions Afaq (Algérie);
•Ahmed Mahfoudh, ‘‘Les jalousies de la rue Andalouse’’, Arabesques éditions (Tunisie);
•Paul-Marie Traoré, ‘‘Jeu de dames’’, éditions Tombouctou (Mali).
La Fondation Orange s’engage pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et des femmes en difficulté : les jeunes sans qualification ni emploi, les femmes en situation précaire, les personnes avec autisme. Depuis 30 ans, les actions de la Fondation leur donnent accès à l’éducation, à la santé, à la culture pour leur permettre de mieux s’intégrer dans la société. Nous contribuons également à la démocratisation de la culture auprès de tous les publics en favorisant l’accès à la musique vocale, au livre, aux musées. La Fondation intervient aujourd’hui dans tous ces domaines, pour que le numérique devenu essentiel, soit un facteur d’égalité des chances. Ainsi, avec le soutien de ses salariés engagés, la Fondation Orange permet chaque année, dans 30 pays, à près de 2 millions de personnes de prendre un nouveau départ.
Source : communiqué.
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