Le nombre d’alertes que reçoivent les délégués de protection de l’enfance (DPE), concernant les menaces et la maltraitance que subissent les enfants en Tunisie, s’est multiplié par 2 au cours de la dernière décennie.
Lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, consacrée à l’exposition des statistiques les plus importantes figurant dans le rapport annuel des activités des bureaux des DPE, le délégué général de la protection de l’enfance, Mehyar Hamadi, a notamment indiqué qu’en moyenne, plus de 67 signalements de dépassements à l’encontre des enfants sont quotidiennement reçus par les différents délégués de la république.
M. Hamadi a, par ailleurs, fait savoir que la maison familiale est le premier lieu de menace pour les enfants, avec 53,88% du total des signalements, suivie par la rue (21,38%) et les établissements d’enseignement (13,3%).
Le responsable a, d’autre part, souligné que les garçons sont plus concernés que les filles par ces signalements (53,34% versus 46,66%).
Pour ce qui est de la répartition géographique des alertes, c’est du Grand Tunis qu’elles proviennent majoritairement (27,42%), assez logiquement d’ailleurs, puisque c’est la région la plus peuplée en Tunisie et, probablement, où les droits des enfants sont plus reconnus qu’ailleurs.
Notons que comme partout dans le monde, la violence à l’égard des enfants dans le milieu familial est l’un des crimes les plus banalisés en Tunisie.
C. B. Y.
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