La tension est à son comble à Tatatouine, où des affrontements ont éclaté, aujourd’hui, dimanche 21 juin 2020, entre les policiers et les manifestants du mouvement El-Kamour, qui appellent à la libération de leur porte-parole, Tarek Haddad, arrêté hier soir.
Les manifestants avaient prévenu, samedi, qu’ils allaient utiliser tous les moyens pour faire libérer leur ami, même par la force, avaient-ils dit, estimant que l’arrestation de Tarek Haddad et celle d’autres membres de leur mouvement sont abusives, tout en accusant les policiers d’avoir été gratuitement violents lors de ces interpellations.
Ils déplorent aussi la non-application de l’accord signé le 16 juin 2017, avec le gouvernement et les promesses faites, en janvier dernier, par des députés (notamment Seifeddine Makhlouf et Noureddine Bhiri) et qui n’ont pas été honorées à ce jour.
A l’aube, ils ont fermé les routes avec des pneus et des bennes à ordure en feu et la police est intervenue pour disperser la foule mais les affrontements ont vite éclaté : les agents ont eu recours au gaz lacrymogène et les manifestants aux jets de pierres.
Certains ont dénoncé l’usage abusif de la force par la police dans la gestion de cette crise et les appellent à recourir à d’autres méthodes pour éviter la montée de violence.
Y. N.
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