«Je dénonce un jeu dangereux de la Turquie en Libye», a lancé le président français Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse organisée, aujourd’hui, lundi 22 juin 2020, après une réunion avec le président tunisien Kaïs Saïed, en visite en France.
«La France et la Tunisie demandent ensemble que les belligérants cessent le feu et tiennent leur engagement à reprendre la négociation engagée dans le cadre des Nations unies, en vue de restaurer la sécurité de tous, de procéder à la réunification des institutions libyennes et d’engager la reconstruction au bénéfice de tous les Libyens», a ajouté Emmanuel Macron, en estimant que la Turquie contrevient à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin.
Quant au président Tunisien Kaïs Saïed, il s’est dit opposé à toute intervention étrangère en Libye : «Il faut que les ingérences étrangères cessent», a-t-il dit, en rappelant que la Tunisie n’acceptera pas la division de la Libye et en appelant à cesser le feu. «La Tunisie est contre toute intervention de pays étrangers», a-t-il insisté. Et d’ajouter : «L’autorité qui existe à Tripoli est née de la légitimé internationale, cependant cela ne peut pas continuer ainsi, il s’agit d’une légalité temporaire qui doit être remplacée, par une légitimité émanant de la volonté du peuple libyen».
Kaïs Saïed a ajouté que Tunisie est le pays qui souffre le plus de cette situation, tout en estimant qu’il faudrait une constitution en Libye : «C’est une étape transitoire pour passer à la paix et à ce qui sera décidé par la Libye, sans aucune intervention étrangère. La Tunisie est en faveur d’une solution inter-libyenne, un cessez-le-feu et pour la paix en Libye»
«J’ai partagé avec le président Saïed ma forte inquiétude sur la dégradation de la situation en Libye et les risques qu’elle fait peser sur l’ensemble de la région. Un cessez-le-feu est urgent !», a commenté Emmanuel Macron, dans un tweet, posté, juste après la conférence de presse.
Y. N.
Donnez votre avis