Réunie hier, lundi 22 juin 2020, la Commission électorale parlementaire a examiné les dossiers des candidats des différents blocs à la formation de la Cour constitutionnelle. Celui d’Ennahdha, Mohamed Bouzghiba, qui a particulièrement fait couler de l’encre dans les médias, a été rejeté.
Réputé pour son dogmatisme religieux et son opposition aux droits de l’homme, à l’instar de celui de l’égalité successorale, M. Bouzghiba fait également face à une poursuite judiciaire par feu Mohamed Souissه, qui l’a accusé d’avoir plagié ses travaux scientifiques.
Finalement, sa candidature présentée par Ennahdha, a été refusée pour ne pas avoir soumis l’intégralité des documents requis.
La commission a, par ailleurs, approuvé les candidatures de l’avocat, Adel Kaâniche (bloc Al Mostakbal), et du professeur de droit, Ezzeddine Arfaoui (bloc Tahya Tounes).
D’autre part, elle a décidé de reporter l’examen des candidatures de Qalb Tounes (Nazih Souiï, Mohamed Adel Kaâniche, Noureddine Ghazouani et Fadhel Hechmi) parce qu’un bloc parlementaire ne peut pas proposer plus que 3 candidats, ainsi que celle de Jaleleddine Allouch (coalition Al Karama) après la vérification du diplôme inclus dans son dossier.
Notons finalement qu’outre la candidature de Mohamed Bouzghiba, celles de Noureddine Ghazouani, Abdeljelil Bouraoui et Kamel Hedhili (bloc de la Réforme) ainsi que celles de Moncef Ouanes et Mohamed Ktata (bloc démocrate) ont été rejetées.
Rappelons que la Cour constitutionnelle devra être composée de 12 membres : 4 élus par le Parlement, 4 désignés par le président de la république et 4 nommés par le Conseil supérieur de la magistrature.
Les députés de la mandature 2014-2019 n’ont pas pu s’accorder sur les membres qu’ils devaient élire, et l’élection a été reportée 8 fois. Seule la magistrate Raoudha Ouersigni avait réussi à récolter les 145 voix requis.
C. B. Y.
Donnez votre avis