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Se sentant humiliés par Makhlouf, les journalistes quittent le point de presse de Qalb Tounes et Al-Karama (Vidéo)

Les journalistes ont quitté le point de presse organisé, aujourd’hui, jeudi 25 juin 2020, à l’Assemblée par Qalb Tounes et Al-Karama, estimant que Seifeddine Makhlouf a manqué de respect à leurs collègues, notamment ceux de Sky News, Al-Hadath et Al-Arabiya.

Le député et président du bloc Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, venait de prendre la parole lors de ce point de presse organisé suite à l’audition du chef du gouvernement Elyes Falhfakh et à lancé ironiquement : «Mes amitiés à tous les médias, essentiellement ceux de Sky News, Al-Hadath et Al-Arabiya, qui ne sont pas là mais me suivent toujours. Ils peuvent aller comme d’habitude sur ma page pour y puiser des informations».

Seifeddine Makhlouf a cité ces médias sur le ton de la moquerie, sachant qu’il les a souvent accusés de travailler pour des parties étrangères afin de déstabiliser le processus démocratique en Tunisie.

https://www.facebook.com/makseif.page/videos/272130754037033/?v=220757418889942

Sa mauvaise plaisanterie n’a pas été du goût des journalistes qui étaient présents au point de presse : «Il se moque de vos collègues et les dénigre et ça ne fait pas rire du tout», a lancé l’un d’eux, appelant à boycotter la déclaration de Seifeddine Makhlouf, avant de quitter la salle.

«Les journalistes dont vous vous moquez sont nos collègues. Ce n’est pas drôle ! Ils sont Tunisiens et travaillent avec nous, ceux qui leur portent atteinte, nous portent atteinte à nous aussi», a lancé sa collègue.

Les journalistes se sont levés l’un après l’autre, ont retiré leurs micros et ont quitté la salle, laissant Makhlouf parler seul… face à un seul micro et à sa vidéo live Facebook, l’obligeant à écourter son intervention.

Rappelons que le député islamiste, qui s’est spécialisé dans la provocation, n’en est pas à sa première bourde avec les journalistes, il avait notamment qualifié Haithem Mekki (chroniqueur Mosaïque FM) de «chien», et accuse tous ceux qui le critiquent de mercenaires et d’ennemis de la révolution (sic!)

Y. N.

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