Les personnes qui arrivent en Tunisie de pays classifiés par l’Observatoire nationale des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE) comme faisant partie de la «zone orange», et qui veulent quitter leur auto-quarantaine obligatoire de 14 jours, peuvent le faire sous certaines conditions.
Il faudrait pour cela qu’ils effectuent -à leur propre charge- un test de dépistage de la Covid-19, de type RT-PCR, à partir du 6e jour. Si ce test se révèle négatif, ils pourront quitter l’auto-quarantaine.
C’est ce qu’a indiqué Tahar Gargah, directeur général de la Santé, hier, 28 janvier 2020, dans une déclaration médiatique faite en marge d’une cérémonie en l’honneur de ceux qui ont fait des dons au secteur de la santé dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Le test en question peut s’effectuer à l’Institut Pasteur de Tunis et coûte environ 210 dinars.
Rappelons que les arrivants des zones oranges doivent obligatoirement effectuer un test de dépistage du même type au plus 72 heures avant leurs vols, et qu’ils ne seront autoriser à voyager que s’il est négatif.
Le responsable a, d’autre part, expliqué que pour ce qui est des personnes qui viennent des «zones rouges», ils devront observer une mise en quarantenaire obligatoire de 7 jours dans un endroit spécifié par le ministère de la Santé, suivis d’une semaine d’auto-quarantaine si le test de dépistage qu’ils effectueront (gratuitement et obligatoirement) au 6e jour se révèle négatif.
Gargah a, par ailleurs, souligné qu’il existe en Tunisie des mécanismes de surveillance du respect de la quarantaine qui ont été mis en place depuis l’apparition de la pandémie et qui ont été développés au fil du temps, soulignant que de nouveaux agents seront recrutés pour soutenir les efforts allant dans ce sens, en plus d’engager les autorités locales de s’appuyer sur les efforts concertés des citoyens pour sensibiliser les revenants de l’étranger.
Il a également rappelé qu’il y a une sanction pénale, qui varie d’une amende à 6 mois d’emprisonnement, à l’encontre des contrevenants.
Cela dit, il est fort probable que, même en cas de respect de l’auto-quarantaine, les revenants de l’étranger qui portent le virus contaminent des membres de leurs familles, lesquels n’ont, en revanche, aucune restriction sanitaire. Sans parler des risques qui accompagneront ceux qui viendront de certains pays classifiés comme «zones vertes» (à l’instar de l’Italie et de l’Allemagne) et qui n’auront aucune exigence sanitaire particulière à respecter.
Autrement dit, la deuxième vague du coronavirus en Tunisie semble inévitable.
C. B. Y.
Donnez votre avis