Selon Habib Khedher, chef de cabinet du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), chaque député a le droit de recruter, à ses propres frais, un assistant, lequel peut, de ce fait, se présenter à l’hémicycle du Bardo.
Contacté, ce matin, jeudi 2 juillet 2020, par le journaliste Hamza Belloumi (Shems FM), pour répondre à la polémique de la présence d’Imed Dghij au siège du Parlement, comme étant «un accompagnateur des députés d’Al Karama», le Nahdhaoui a indiqué que «la constitution et le règlement intérieur de l’ARP exigent de l’Etat de mettre à disposition de l’Assemblée les ressources matérielles et humaines nécessaires pour le bon accomplissement de ses fonctions».
De ce fait, il a estimé qu’il aurait fallu assurer un assistant à chaque député «pour lui faciliter et améliorer son travail», faisant ainsi une drôle d’interprétation d’un texte aussi vague, soit dit en passant.
«Mais vu la situation financière du pays, a-t-il poursuivi, le Parlement s’est contenté d’accorder, à peu près, un assistant à chaque 7 députés.»
Par ailleurs, l’ancien constituant a affirmé que les blocs et les élus peuvent recruter, à leurs propres frais, d’autres personnes pour les assister, et qu’il n’y a aucune vérification qui se fait concernant le passé judiciaire de ces derniers «car ce sont les députés qui en sont responsables et pas l’Assemblée», selon lui, ajoutant qu’il leur suffit de donner leurs identités aux agents de la sécurité publique et présidentielle, respectivement à l’extérieur et à l’intérieur de l’ARP.
Rappelons que la présidente du bloc du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, avait véhément critiqué la présence d’Imed Dghij dans l’Assemblée, notamment parce qu’il présente, selon elle, un danger pour sa propre sécurité, étant donné son passé à la tête des Ligues de protection de la révolution (LPR), des milices islamistes violentes dissoutes par décision judiciaire en 2014.
C. B. Y.
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