«Celui qui interdira aux invités d’Al-Karama d’accéder au parlement n’est pas encore né!», a lancé Seiffedine Makhlouf, président de ce bloc islamiste radical, après que la garde présidentielle eut empêché l’un de ses invités, fiché S17, d’accéder à l’Assemblée.
«Si vous comptez remettre en place l’administration de Ben Ali, ce sera après notre mort. D’ailleurs nous n’avons pas voté pour ce gouvernement parce que nous savions qu’il est injuste. Il n’est qu’une prolongation du gouvernement de Ben Ali», a-t-il crié, en accusant les autorités de priver les Tunisiens de leur liberté.
Seifeddine Makhlouf a ajouté que son invité est l’un des membres fondateur d’Al-Karama considéré comme un militant contre la dictature, répondant au nom de Hafedh Barhoumi.
Le député a affirmé que son invité ne peut être fiché S17 (objet de procédures frontalières pour suspicion de lien avec le terrorisme), puisqu’il voyage sans problème, tout en assurant que dernier avait déjà accédé au parlement au moins 20 fois, a-t-il dit.
«C’est de l’injustice, c’est une honte», a-t-il encore crié et d’ajouter : «Qui a donné les ordres ? Le gouvernement ? La présidence de la république qui cherche la provocation ou le ministère de l’Intérieur ?».
Hafedh Barhoumi, fiché S 17, est suspecté de liens avec les groupes terroristes. Et sa présence à l’Assemblée peut constituer un danger pour les députés opposés aux mouvements islamistes qui font souvent l’objet de menaces.
Y. N.
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