Décidément, les révélations sur le lourd passé trouble du député de la coalition pseudo-révolutionnaire Al-Karama Seïfeddine Makhlouf du temps de Ben Ali se multiplient. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce passé est très peu glorieux et ne correspond pas du tout à l’image de héros révolutionnaire qu’il veut vendre aux dupes et aux naïfs.
Par Imed Bahri
Après avoir appris que le trublion d’Al-Karama militait dans les rangs du PUP (Parti de l’unité populaire), faux parti d’opposition du temps de Ben Ali présidé par le cousin de Leïla Ben Ali, voilà qu’un agent de sécurité à la retraite affirme que Makhlouf a un passé de délateur auprès de la police à la Faculté de droit de Tunis quand il était étudiant.
Un passé peu glorieux de délateur
Une publication publique sur Facebook écrite samedi 11 juillet 2020 a vite dépassé les 1000 partages et qui maintenant a dépassé les 2300 et pour cause, le contenu de cette publication devenue très vite virale est explosif.
Son auteur, agent de sécurité, affirme avec force et assurance que Seïfeddine Makhlouf, qui passe son temps à jouer au héros révolutionnaire et à insulter l’ancien régime, l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali et Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) et ancienne membre du parti du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), la formation bénaliste dissoute en 2011, était en réalité un indicateur de la police à la Faculté de droit.
Il affirme que le président du bloc parlementaire Al-Karama, aujourd’hui avocat âgé de 45 ans, espionnait jadis les activités de ses camarades et faisait de la délation à la police qui, à l’époque, avait un poste dans chaque faculté et surveillait de près les étudiants qu’elle infiltrait.
Le sécuritaire est sorti de son silence, excédé d’abord par l’hypocrisie de ce Makhlouf qui joue au plus zélé des révolutionnaires) et ensuite par son attitude arrogante et provocatrice à l’endroit du corps sécuritaire comme il s’est comporté vendredi 10 juillet avec les agents de la garde présidentielle en exigeant de faire rentrer de force un fiché S17 au passé terroriste dans l’enceinte de l’Assemblée.
Il a également révélé que Makhlouf était un piètre étudiant en droit, un cancre qui a mis sept années pour terminer sa maîtrise et l’a défié de le démentir, en utilisant ses expressions machistes : «Si tu es un homme, manifeste-toi et démentis mes propos», lui a-t-il lancé avec assurance.
Il est vrai que le zèle de Makhlouf en se prenant pour le Robespierre tunisien et pour le Zapata de l’Assemblée et en se livrant à tous les excès contre l’ancien régime laisse croire que cette attitude est suspecte; elle traduit une manière de la part de celui qui la pratique de vouloir jeter le voile sur son propre passé et de faire en sorte de duper les gens en leur faisant croire qu’un révolutionnaire aussi zélé que lui ne peut pas avoir un passé trouble de compromission avec une dictature.
Un passé trouble qui refait surface
Mais un jour ou l’autre, la vérité éclate et rattrape celui qui veut l’étouffer surtout que ce genre d’attitudes zélées réveille le soupçon chez les personnes qui savent que leurs auteurs cachent souvent une vérité dérangeante.
Makhlouf est en cela un spécialiste et un grand hypocrite; il est le chef de file des francophobes qui passent leur temps à insulter la France mais voyage à Paris et prend des selfies sur l’esplanade du Trocadéro en étant excité comme un ado. Il passe son temps à vouloir faire croire à l’opinion publique que c’est un révolutionnaire alors que son passé trouble qui refait surface n’a rien de réfractaire et ne plaide pas en sa faveur.
Bref, le comportement actuel de ce garçon agité est aux antipodes de ce qu’il est réellement.
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