Les médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires entament ce mercredi, 15 juillet 2020, une grève, et seules les urgences sont traitées. Retour sur les raisons de cette grève.
Intervenue sur les ondes d’Express FM, ce matin, la secrétaire générale du Syndicat des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Ahlem Belhaj, a indiqué que les conditions de travail au sein des hôpitaux publics ne sont plus supportables.
Ces établissements sanitaires sont en train de sombrer dans le surendettement et sont incapables de fournir des services de qualité aux citoyens, selon Mme Belhaj, qui a appelé à réviser la perception du secteur de la santé.
«L’avenir de la médecine est en danger. La situation est beaucoup plus grave que ce qui parait. Les médecins ne sont plus disponibles ni dans les régions, ni même dans les hôpitaux universitaires. Les jeunes médecins ne s’intéressent plus par les postes d’assistanat. Pire, ils sont en train de quitter le pays et le phénomène s’est accentué après la crise de la covid-19», s’est-elle alarmée.
La syndicaliste a, d’autre part, déploré le fait que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne reconnaisse pas les médecins hospitalo-universitaires en tant qu’enseignants, assurant que depuis la création des facultés de médecine, ces derniers enseignent gratuitement.
Ils ont, toutefois, décidé, aujourd’hui, qu’il n’y aura pas de rentrée scolaire dans les universités de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie si le ministère continue à les ignorer, a prévenu Ahlem Belhaj.
C. B. Y.
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