Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), estime que «le pays est en danger», et que la scène politique est chaotique, notamment au sein du parlement «où règne l’anarchie», a-t-il déploré.
Pour le SG de la centrale syndicale, la situation politique actuelle bloque l’avancement du pays : «Je suis excédé par les scènes que j’ai vues à l’Assemblée, et dont tout le peuple a été témoin ! Cela témoigne aussi du risque de l’effondrement de l’Etat», a-t-il encore déclaré aujourd’hui, mardi 21 juillet 2020, lors du colloque national sur la situation des mosquées en Tunisie, organisé en collaboration avec le ministère des Affaires religieuses.
Noureddine Taboubi, qui a appelé les partis politiques à faire preuve de responsabilité afin de préserver la sécurité et l’avenir du pays, a de nouveau évoqué la possibilité de procéder à des élections anticipées, tout en critiquant le système politique actuel, estimant qu’il a desservi la Tunisie et sa pérennité sur tous les plans.
Rappelons que le président de la république Kaïs Saïed avait annoncé, hier, que «ce qui se passe actuellement au parlement ne peut pas se poursuivre», tout en affirmant qu’il ne restera pas les bras croisés, étant garant du respect de la constitution et qu’il détient un «mécanisme constitutionnel prêt à être activé», mécanisme qu’il a comparé à un «missile», en référence à la dissolution de l’Assemblée ou même à l’article 80 relatif à la proclamation de l’état d’exception.
Y. N.
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