Ennahdha mène actuellement des consultations avec 3 blocs parlementaires en vue de proposer un nom ou deux au président de la république, Kaïs Saïed, en tant que candidats au poste de chef de gouvernement, et ce, en remplacement d’Elyes Fakhfakh.
Les blocs en question sont ceux qui ont signé la motion de censure contre ce dernier : Qalb Tounes, Al-Karama et Al-Mostakbal, selon Imed Khemiri, porte-parole du mouvement islamiste.
De son côté, la radio Mosaïque FM croit savoir, «de sources confirmées», que les dirigeants d’Ennahdha se sont entendus, jusque-là, sur 3 noms, à savoir l’économiste Khayam Turki, l’ancien ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, un tuniso-espagnol, Fadhel Abdelkafi, ancien ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, et l’actuel ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique, Mongi Marzouk.
Rappelons que Mongi Marzouk avait été proposé par le conseil de la Choura pour le poste de chef de gouvernement juste après les élections de 2019, lorsque finalement Habib Jemli lui a été préféré, et a également été recommandé par Ennahdha, entre autres personnalités, à Kaïs Saïed après l’échec du gouvernement Jemli à obtenir la confiance du Parlement, avant que le chef de l’Etat ne choisisse Elyes Fakhfakh.
Quant à Fadhel Abdelkafi, il a lui aussi déjà été recommandé et par Ennahdha et par Qalb Tounes au président de la république pour présider le gouvernement. Mais il a un grave handicap, surtout après l’affaire de conflit d’intérêts ayant coûté la démission de Fakhfakh: il est issu du milieu des affaires, siège dans plusieurs conseils d’administration et est proche de nombreux groupes privés.
C. B. Y.
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