Son nom est sur toutes les lèvres, le Facebook tunisien ne parle plus que de lui depuis ce matin, jeudi 23 juillet 2020. Nous avons nommé Hattab Ben Othman. Qui est ce sombre personnage présidant aux destinées d’un sombre syndicat d’agents judiciaires, qui se croit autorisé à démentir le président de la république Kaïs Saïed.
Par Imed Bahri
En effet, dans la soirée du mercredi 22 juillet, un communiqué loufoque d’un syndicat dont personne n’a jusque-là entendu parler a surgi de nulle part pour démentir le président de la république Kaïs concernant l’affaire dite de la voiture accidentée par la fille de l’ancien ministre islamiste des Transports Anouar Maarouf.
Le communiqué démentant M. Saïed, qui se concluait par un verset du Coran laissant croire que le très sérieux juriste et président de la république Kaïs Saïed serait «un menteur» («fasiq » dans le langage coranique) a vite agité la toile.
Il a été, dans la même soirée, démenti par la présidence de la république et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) s’était vite désolidarisée de ce communiqué, tout en précisant que c’est un syndicat parallèle.
Et comme la Tunisie est un minuscule pays où tout le monde se connaît et rien ne se cache, la vérité éclate toujours rapidement!
Ce syndicat a été créé par les islamistes après la révolution durant la période de la «Troïka» quand Noureddine Bhiri, actuel président du bloc parlementaire Ennahdha, dirigeait d’une manière très discutable le département de la Justice.
Pire encore, le président de ce syndicat, un certain Hattab Ben Othman, un bien sombre personnage, s’est révélé être un islamiste pur jus et ses photos et ses selfies avec les dirigeants et députés d’Ennahdha dont Ghannouchi, Ali Larayedh, Habib Khedher, Yamina Zoghlami, etc., mais aussi le non moins sulfureux Seïfeddine Makhlouf, président de la coalition Al-Karama, ont inondé la toile aujourd’hui.
Hattab Ben Othman a même assisté à (au moins) une réunion du parti islamiste Ennahdha en prenant la parole au siège du parti islamiste à Montplaisir, quartier du centre-ville de Tunis où se trouve le siège du parti de Rached Ghannouchi.
Les photos illustrant cet article sont autant de preuves des accointances entre les islamistes et certains agents judiciaires dont ce sombre Hattab Ben Othman, une petite main très utiles dans les couloirs des tribunaux pour tripatouiller les dossiers et, si nécessaires, en retirer des documents compromettants ou carrément les faires disparaître. Ce dont parlait, justement, hier, le président Saïed, dont l’épouse est magistrate et qui, on l’imagine, connaît un peu les méandres de la justice tunisienne.
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