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Tunisie : Polémique autour d’un faux profil de propagande islamiste sur Twitter, cité par Al Jazeera

Un profil Twitter de propagande islamiste d’une fausse militante et professeure en droit tunisienne portant le nom d’«Amel Zarouk», créé il y a une dizaine de jours et comptant aujourd’hui, mystérieusement, plus de 23.000 abonnés, est en train de soulever les controverses sur les réseaux sociaux, après avoir été cité, sans doute pas innocemment, par la chaîne qatarienne Al Jazeera, dont le soutien aux Frères musulmans et aux islamistes Tunisiens est plus que criard.

Comme par hasard, le faux profil critique continuellement le président de la république, Kaïs Saïed, et, en contrepartie, fait l’éloge des islamistes, à l’instar du leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, et du chef du bloc parlementaire de la coalition Al-Karama, Seifeddine Makhlouf.

Il diffuse également des mensonges à tout-va, visant à discréditer les opposants politiques de ces derniers.

Hier soir, lundi 27 juillet 2020, une femme tunisienne, nommée Manel Hasnaoui, a découvert que sa photo était utilisée par le faux profil «Amel Zarouk» et a écrit un post sur Facebook à cet effet.

La vitesse anormale avec laquelle le faux profil a rassemblé des fans nécessite forcément le recours à de la publicité, voire à une agence spécialisée, ce qui démasque tout un plan de désinformation et de manipulation médiatique dans lequel la célèbre chaîne qatarienne, de propagande islamiste, est probablement impliquée.

Par ailleurs, très curieusement, on trouve, parmi les abonnés d’«Amel Zarouk», des personnalités politiques et médiatiques islamistes ou connus pour leur soutien inconditionnel au courant islamiste, à l’instar du dirigeant nahdhaoui, Rafik Abdessalem, et du célèbre présentateur d’Al Jazeera, Fayçal Al-Kacem.

Notons que ce n’est pas la première fois qu’Al JAzeera emploie des méthodes malhonnêtes pour véhiculer les idées politiques, religieuses ou sociales qu’elle veut promouvoir dans le monde arabe. En 2010, par exemple, elle avait mensongèrement prétendu que des scientifiques avaient réfuté la théorie de l’évolution, et ce, après avoir déformé leurs propos, en montant une conférence de presse où ils avaient, au contraire, présenté de nouvelles preuves de la véracité de la théorie.

Cherif Ben Younès

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