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Tunisie : Ennahdha veut un gouvernement de quotas partisans

«Un gouvernement politique qui respecte les équilibres parlementaires», voilà comment Abdelkarim Harouni, président du Conseil de la Choura au sein d’Ennahdha, verrait le gouvernement de Hichem Mechichi.

Interviewé par la chaîne qatarienne, Al Jazeera, en marge de la 42e session des travaux du Conseil de la Choura, tenus samedi 8 et dimanche 9 août 2020, Harouni a assuré qu’un gouvernement tel qu’il l’a décrit «aurait une large ceinture parlementaire qui lui permettrait de d’appliquer des décisions et de réaliser des réformes».

«Les gouvernements se bâtissent sur les résultats des élections. Il n’est pas normal d’en former un avec des partis minoritaires, ni avec ceux qui n’ont pas réussi à créer un terrain de solidarité gouvernementale», a-t-il ajouté, en faisant allusion à Attayar et Echaâb, qui doivent donc porter seuls, selon M. Harouni, la responsabilité des conflits entre les composantes de la coalition gouvernementale précédente et de l’échec de celle-ci.

Pourtant, la raison principale ayant conduit à l’aggravation des problèmes au sein du gouvernement Fakhfakh était la formation d’une sorte d’alliance parlementaire parallèle où était notamment impliqué le mouvement islamiste, aux côtés des partis de l’opposition, Qalb Tounes et la coalition Al-Karama.

Rappelons que Seifeddine Makhlouf, président du bloc parlementaire d’Al-Karama, avait, de son côté, demandé, lors de sa rencontre avec Hichem Mechichi, la semaine passée, que le prochain gouvernement soit «basé sur les quotas partisans». Une formulation plus directe de l’idée défendue par Ennahdha et son dirigeant Abdelkarim Harouni, et ne devant évidemment pas être adoptée par le chef du gouvernement désigné, qui se dirigerait vers la formation d’un gouvernement de compétences non partisanes.

C. B. Y.

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