Israël et les Emirats arabes unis (EAU) ont annoncé ce jeudi 13 août 2020 un accord de paix présenté comme historique, négocié sous la houlette des Etats-Unis et qui doit aboutir à une normalisation complète des relations diplomatiques entre les deux pays du Moyen-Orient.
L’accord prévoit qu’Israël suspende l’application de sa souveraineté sur plusieurs zones de Cisjordanie dont il évoquait l’annexion, ont précisé à Reuters plusieurs responsables de la Maison blanche, une concession israélienne (provisoire ?) pour permettre aux Emiratis de faire dorer la pilule à leurs peuples.
Donald Trump est sur un nuage. Il espère avec ce coup politique redorer son blason sur les plans international et, surtout, national, en se replaçant dans la course à la Maison blanche où, selon les sondages, il accuse un retard de 10 points.
Sur un autre plan, dans le duel entre Abu Dhabi et Doha, les Émirats entendent en se rapprochant de Tel Aviv être les plus proches des États-Unis et ainsi damer le pion de l’émirat gazier du Qatar à l’heure où l’axe Ankara-Doha est dans un affrontement permanent contre l’axe Abu Dhabi-Riyad-Le Caire et ce sur plusieurs théâtres d’opération et dans des pays où la guerre se fait par procuration entre ces deux Axes.
Il convient aussi de rappeler cet accord de paix vient juste après une date importante pour les Emirats, le 1er août dernier, Abu Dhabi à mis en route le premier réacteur nucléaire (il y aura 4 en tout), construit par les Sud Coréens avec la bénédiction de l’AIEA, des Etats-Unis et… d’Israël.
I. B.
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