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«Les Émirats sont le deuxième Israël», dit Rafik Abdessalem, le larbin des Qataris et des Turcs en Tunisie

Rafik Abdessalem fait un grand effort pour ne pas voir le drapeau israélien flotter à Ankara, la capitale de la Turquie.

La mauvaise foi de Rafik Abdessalem n’a aucune limite. L’époux de Soumaya Ghannouchi, accuse les Émirats arabes unis d’être «le deuxième Israël» et d’être «les sionistes arabes» mais le gendre de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, n’est pas du tout gêné que le directeur du Mossad Yossi Cohen visite Doha ou que le président de l’AIPAC, le célèbre lobby pro-israélien aux Etats-Unis, l’ait aussi visité, et il encore moins gêné que le drapeau israélien flotte dans le ciel d’Ankara, capitale de la Turquie, dirigé d’une main de fer par le dieu vivant des islamistes, Recep Tayyip Erdogan.

Par Imed Bahri

On ne joue pas avec le patron des patrons des islamistes du monde, le pape des Frères Musulmans, celui qui n’a jamais remis en cause les relations diplomatiques de la Turquie avec l’Etat hébreu et qui entretient un partenariat de longue date avec Israël, y compris dans le domaine militaire.

On dénonce les uns et on ferme les yeux sur les autres

Faire l’hypocrite en dénonçant les relations des uns avec Israël et fermer les yeux et faire l’autruche avec les autres, c’est ce que préfère le sinistrement célèbre et éphémère ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, qui a occupé ce poste prestigieux par seul fait du prince car il est le gendre de Rached Ghannouchi et que ce dernier a voulu faire de l’époux de sa fille préférée le chef de la diplomatie tunisienne.

L’ambassade d’Israël à Ankara.

Ne nous arrêtons pas sur ses déboires durant la courte période où il a géré ce département de souveraineté, les affaires dites du Sheraton Gate et du don chinois à la Tunisie détourné pour son propre profit, deux affaires presque perdues dans les méandres de la justice tunisienne et dont, un jour ou l’autre, il devra répondre devant de vrais juges. Car la corruption des islamistes n’est pas notre propos ici mais leur mauvaise foi légendaire, leur tout aussi légendaire double langage et leur indignation à géométrie variable.

Les islamistes tunisiens ont la reconnaissance du ventre

Que M. Erdogan ne remette jamais en cause les relations de la Turquie avec Israël, que la coopération militaire entre la Turquie et Israël se porte comme un charme, qu’Erdogan serre la main d’Ariel Sharon, l’un des Premiers ministres du Likoud les plus extrémistes qu’Israël a eu et responsable des massacres des camps de Sabra et Chatila, ceci ne gêne pas du tout Rafik Abdessalem, qui joue au héros nationaliste quand il ne s’agit pas de la Turquie ou du Qatar.

Erdogan, le Dieu vivant des islamistes, serre la main d’Ariel Sharon, l’un des Premiers ministres israéliens les plus extrémistes.

On ne froisse pas le dieu vivant des islamistes Erdogan ou le petit Qatar, sponsor officiel des islamistes, où Mme Abdessalem née Ghannouchi est aujourd’hui en poste (payée en pétrodollars) et où M. Gendre travaillait aussi avant son retour en Tunisie au lendemain de la révolution de janvier 2011. Ce même Qatar, faut-il le rappeler aussi, qui entretient des relations de haut niveau avec Israël depuis… les années 1990.

Non bien sûr, M. Abdessalem et ses Frères musulmans ferment les yeux sur les relations étroites entre M. Erdogan avec Israël et ils s’évertuent à l’aider à concrétiser ses desseins en Tunisie et dans le Maghreb. C’est ce qu’on appelle la servilité… D’autres parleraient volontiers de trahison.

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