Les artistes de Gultrah Sound System ont fait vibrer les gradins du théâtre de plein air du Centre culturel international de Hammamet vendredi 21 août 2020 dans le cadre de la manifestation estivale «Sahriyet été 2020 à Hammamet».
En présence d’un public très nombreux et face à des gradins occupés par leurs fans, tous jeunes, Halim Yousfi au chant et à la guitare, Wissem Ziadi au violon, Malek Ben Halim aux percussions, Kais El Feni à la basse, Mahmoud Ajabi au trombone, Mohamed Amine Khaldi aux claviers, Khalil Hermassi à la batterie, Mourad Majoul à la guitare et Johannes Sahmland-Bowling au saxophone, ont présenté un spectacle chaud en sonorités avec des chansons à thème, dans la plupart du temps rebelles et révoltés, à l’instar de ces musiciens issus du milieu de le culture underground.
La musique underground gagne des galons
Du début du spectacle jusqu’à sa fin, Halim Yousfi a réussi comme d’habitude à créer une véritable communion avec son public qui debout, chantait en chœur avec le groupe, les yeux braquées sur leur idole.
Pour une soirée musicale, ce fut une grande avec des sonorités acoustiques et synthétique et des rythme d’enfer qui ont hypnotisé l’assistance et fait danser les plus réservés.
Halim Yousfi a offert au public de Gultrah les plus belles chansons de ce groupe dont «Ya Bnadem», «Ena jondi», «Ya Kloub Ennas», «Dada Aicha», «Mazal El Khir», «Ahkili» sur une trame musicale à la fois soutenue que mélodieuse.
Leader de la scène underground tunisienne depuis sa naissance en 2006, Gultrah Sound System est sans doute le groupe de musique alternative le plus connu en Tunisie.
Les chants d’une jeunesse contestataire à la maturité constructive
La voix rauque et les textes forts du chanteur Halim Yousfi, l’énergie des batteurs et percussionnistes, la profondeur de la basse ainsi que les mélodies jouées par le guitariste Mourad Majoul et le violoniste Wissem Ziadi ont accompagné toute une génération de la jeunesse contestataire à la maturité constructive.
Des chansons qui ne cachent pas un engagement social actif et une musique aux inspirations aussi variées que éclectiques (reggae, rock, roots…) ont été l’empreinte de Gultrah au sein de son public. Du «roots tounsi» comme les membres de Gultrah aiment dire, car leur musique ne cesse jamais de se définir dans le patrimoine musical tunisien, dans une perspective tournée vers le monde.
En 2019, les membres de Gultrah décident de se réunir et partir vers de nouvelles aventures, avec un nouvel esprit nourri de l’expérience de quinze années de création musicale. Ce fût tout d’abord l’ouverture vers de nouveaux instruments et de nouveaux membres.
Un nouveau son, plus complet et plus roots
Ainsi Gultrah s’est vu enrichir de l’apport de Med Amine Khaldi au clavier/machines, Mahmoud Ajabi à la trombone et Johannes Sahmland-Bowling au saxophone. Le nouveau son de Gultrah, plus complet et plus roots, a tout de suite séduit le public dès le premier concert, au festival «Bookrim Vibes», été 2019.
Cette nouvelle énergie leur a valu une double consécration lors de la dernière édition des Journées Musicales de Carthage, où Gultrah a gagné le prix professionnel qui consiste à une tournée de concerts à Beirouth, Amman, Caire, Rabat et Paris et le prix de l’Organisation tunisienne des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV).
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