Sayed Ferjani, considéré parmi les faucons du parti islamiste Ennahdha, a partagé un statut Facebook entre amis (et non pas public) dans lequel il s’inquiète de la nomination d’un certain Taoufik Charfeddine (sans toutefois le nommer) que Kaïs Saïed veut imposer à l’Intérieur dans le gouvernement Hichem Mechichi, en cours de constitution.
Ce Charfeddine a été le coordinateur de la campagne du «Oustadh» à Sousse. Et il y a lieu de s’inquiéter non pas pour les mêmes motivations que les islamistes, qui veulent toujours garder la main sur ce ministère ainsi que sur celui de la Justice, mais parce que nommer un illustre inconnu à la tête du ministère le plus important, le plus lourd et le plus sensible de l’Etat, c’est du grand n’importe quoi. Inutile de faire une recherche sur ce monsieur sur le web, vous ne trouverez rien. A moins qu’il ne soit vraiment un génie… méconnu.
Imed Hazgui, qui était pressenti pour remplacer Hichm Mechichi à l’Intérieur va finalement garder son poste à la Défense.
Traduction du post de Sayed Ferjani : «La composition du gouvernement n’est pas encore officielle… Les deux tiers sont choisis par Kaïs et le tiers par l’UGTT. Le ministre de l’Intérieur est le directeur de la campagne de Kaïs. On est en train de galvauder l’Etat».
Bien sûr, à en croire M. Ferjani, Ennahdha, au pouvoir depuis 2011, avec les résultats catastrophiques que l’on connaît, n’a pas galvaudé l’Etat. Il l’a, il est vrai, carrément détruit l’Etat.
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