Pour Hatem Mliki, chef du Bloc national à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le système politique tunisien renferme un paradoxe de taille : la personnalité qui a le plus de légalité a peu de prérogatives (le président de la république), et celle ayant le moins de légalité a beaucoup de prérogatives (le chef du gouvernement).
Présent cet après-midi du mardi 15 septembre 2020 sur le plateau de «Midi show» sur Mosaïque FM, l’ancien député de Qalb Tounes a estimé que face à cette situation, il faut trouver «une vraie solution».
Il a, sur un autre plan, indiqué que le Parlement, dont la trêve annuelle prendra fin le 14 octobre, devrait améliorer la qualité de ses débats et travailler davantage sur la résolution de certains problèmes, sinon il deviendra «un lourd fardeau pour la démocratie».
Hatem Mliki a, par ailleurs, estimé qu’en Tunisie, nous n’avons pas «la culture du régime parlementaire». Il s’agit, en effet, d’une nouveauté post-révolution. Le pays ayant, durant toute son histoire, été gouverné par des monarchies ou des présidents de pleins pouvoirs.
Mais en se débarrassant de la dictature des régimes précédents, notamment celui de l’ancien président de la république Zine El Abidine Ben Ali (1987 – 2011), la Tunisie est en train de découvrir d’autres types de problèmes politiques dont les répercussions sont loin d’être anodines.
«L’absence de culture parlementaire en Tunisie nécessite l’avènement d’une nouvelle classe politique qui croit en la démocratie, et par conséquent ait un nouveau projet politique», a enchaîné le politicien.
C. B. Y.
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