Membre du bureau exécutif d’Ennahdha et ancien ministre des Affaires étrangères (janvier 2012-mars 2013), Rafik Abdessalem a publié un statut Facebook nous informant que son beau-père, Rached Ghannouchi, président du parti islamiste tunisien, est incontournable aussi bien pour la Tunisie que pour Ennahdha.
«Ennahdha et le pays ont besoin de Rached Ghannouchi», a-t-il écrit, de façon laconique, en réponse à ceux qui, au sein même d’Ennahdha, estiment que Rached Ghannouchi doit respecter le règlement intérieur du parti, les lois de la démocratie, requérant l’alternance au pouvoir et, surtout, les lois de la nature (il est âgé de 79 ans), et ne pas se présenter à un énième mandat à la tête d’Ennahdha à l’occasion du 17e congrès, prévu en décembre 2020, à moins qu’il ne soit à nouveau reporté pour permettre à Ghannouchi de prolonger encore son mandat actuel.
L’époux de Soumaya Ghannouchi, qui a choisi son camp sur la base non pas de ses convictions mais de son intérêt bien compris (sans l’appui de Ghannouchi, il serait balayé lors la première élection démocratique au sein du parti), aurait été plus sincère et plus clément en écrivant que Rached Ghannouchi était incontournable pour lui car que serait-il sans le «morched» (ou guide) ? À peu près rien.
Imed Bahri
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