Le professeur Faouzi Addad, célèbre cardiologue, a attiré l’attention, dans un post Facebook, sur la responsabilité des jeunes dans la propagation du coronavirus (Covid-19), en Tunisie comme partout dans le monde. Et appelle ces derniers à plus de discipline dans l’observation des mesures de protection.
Par Imed Bahri
«La tranche d’âge la plus touchée par la Covid-19 est celle de 20 à 29 ans (voir ci-dessous les statistiques en Belgique). Aussi les messages de sensibilisation doivent-ils s’adresser aussi aux jeunes qui se sentent très souvent non concernés. La saison estivale explique en grande partie cette constatation. La saison hivernale sera celle des plus âgés», note le professeur Addad. Et d’ajouter: «Il est temps de réaliser que seul des gestes barrières observés par tous pourront avoir raison de ce virus.»
Le confinement généralisé étant désormais hors de question, car ses conséquences sur le plan socio-économique seraient difficile à surmonter, même pour les pays les mieux dotés de richesses naturelles, ce qui est loin d’être le cas en Tunisie, qui plus est, traverse une grave crise financière, il ne reste plus, selon le professeur en cardiologue que l’autodiscipline des citoyens et, surtout, des plus jeunes parmi eux.
«Le confinement généralisé a marché car on était tous chez nous loin les uns des autres. Faisons de telle sorte d’être loin des uns et des autres mais sans confinement. Juste une distance de un mètre, porter un masque et se laver très fréquemment les mains. En 10 jours, on éviterait son ascension exponentielle», écrit professeur Addad.
Espérons que les appels similaires de ses collègues, qui se multiplient depuis quelques jours, en raison de la hausse du nombre des contaminations, des hospitalisations et des décès par la Covid-19, trouveront écho auprès des jeunes qui continuent de narguer le danger et de se comporter comme s’il n’existait pas, portant rarement le masque et observant encore plus rarement la distanciation, faisant ainsi peser des menaces sur la vie de leurs parents et grands-parents.
Le décès, hier, vendredi 18 septembre 2020, à Tozeur, d’une jeune femme de 37 ans, contaminée par la Covid-19, alors qu’elle ne souffrait d’aucune maladie chronique doit avoir l’effet d’une sonnette d’alarme auprès de cette catégorie de la population qui ne doit pas se sentir invulnérable ou hors d’atteinte.
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